Au moment où nous célébrons le 600e anniversaire de la naissance de Nicolas de Flue, une figure majeure de notre histoire, il est utile de se souvenir des raisons pour lesquelles il mérite d’être honoré.
Contrairement à beaucoup de personnages illustres, Nicolas de Flue n’était pas un conquérant ou un chef d’Etat. C’était un homme dont Wikipédia nous dit qu’il s’est illustré par son «esprit de paix» et par sa «modération».
On lui doit notamment d’avoir apaisé, par la médiation, de graves dissensions entre les régions rurales et urbaines qui auraient pu provoquer la disparition de la Confédération.
L’héritage de la pensée et de l’action de Nicolas de Flue, c’est que la diversité des différentes cultures qui composent notre pays exige que l’on pratique l’art du compromis.
Aujourd’hui encore, chaque fois que l’on fait prévaloir une logique d’affrontement par rapport à la recherche d’un accord, on agit contre l’intérêt général et le bien commun. La volonté d’imposer une solution unilatérale a été fatale à la nécessaire réforme du droit des entreprises. Espérons que cette logique partisane ne l’emporte pas s’agissant du compromis trouvé sur la réforme de la prévoyance vieillesse.