On parle beaucoup de l’accord-cadre ces temps-ci à Berne. Ce texte imposé par Bruxelles propose un mode de règlement des éventuelles divergences entre la Commission européenne et la Suisse. La procédure serait fixée une fois pour toutes, il n’y aurait plus à agir au cas par cas.
En fait, ce texte se contente de reprendre la doctrine [du président de la Commission Jean-Claude] Juncker selon qui il ne saurait y avoir de choix démocratiques contre les traités européens. Dans la pratique, la Suisse n’aura qu’une solution, reprendre aveuglément les lubies des commissaires européens puisque le choix final reviendra à la seule Cour de justice de l’Union européenne. Cette cour compte un juge par Etat membre, juges qui détiendraient plus de pouvoir que le peuple suisse dans son entier.
Les premières victimes de ces dispositions seraient les salariés de notre pays, livrés sans réelle protection à la concurrence sauvage voulue par le tandem germano-français Merkel-Macron. Cette perspective n’est pas particulièrement séduisante, d’où une certaine fébrilité dans le monde politique. Il faut trouver comment rendre acceptable cette capitulation sans condition. L’UDC refuse sans discussion cette débâcle démocratique. Notre drapeau n’est pas un paillasson.