COMMERCE • Imaginer la boutique de demain est un enjeu primordial pour le secteur du commerce de détail. A l’heure où les ventes en ligne prennent l’ascenseur, aidées par la pandémie de coronavirus, les grands groupes planchent sur une stratégie visant à attirer les clients dans les points de vente physiques. Premier constat, l’opposition entre online et offline appartient au passé. Toutes les marques à succès l’ont compris depuis plusieurs mois. Pour répondre aux nouveaux besoins des consommateurs, elles ont imaginé une voie intermédiaire. Entre le physique et le digital. Son nom est logique: phygital.
Très concrètement, le phygital mêle des outils technologiques, un accueil amélioré et la possibilité de découvrir l’univers d’une marque. Le point de vente n’en est plus vraiment un. Pour le client, c’est l’occasion de découvrir les dernières nouveautés, de se balader sans se faire harponner par un vendeur et de bénéficier des derniers conseils prodigués par des experts du secteur. Ajouter à cela, un zeste d’écrans interactifs, de réalité augmentée et de suivi digitalisé des comportements d’achat et l’on obtient une expérience enrichissante qui dynamise le parcours client. Ce dernier peut ensuite commander l’objet de ses rêves et le recevoir le lendemain directement à son domicile.
Une renaissance du commerce physique qui séduit également les mastodontes de la vente en ligne. Ainsi le géant allemand Zalando expérimente depuis deux ans l’ouverture de magasins au cœur des artères des plus grandes villes. Le premier a ouvert ses portes dans le quartier berlinois branché de Mitte. D’autres suivront ces prochains mois.
Même démarche de la part du leader mondial Amazon qui multiplie les points de vente physiques aux Etats-Unis. Le commerce de détail n’est pas donc mort, il se réinvente pour assurer sa survie…