Le torchon brûle entre les syndicats de la police genevoise et le ministre de tutelle Mauro Poggia. En cause: une menace de grève lancée pour le jeudi 25 novembre. Le tout sans préavis ni discussion préalable.
Ce qui fâche particulièrement la hiérarchie, c’est que les partenaires sociaux s’étaient rencontrés lors d’une séance régulière, début novembre. Selon nos informations, aucune revendication n’avait été exprimée.
Autrement dit, rien ne laissait présager un tel durcissement, perçu comme profondément incompréhensible par la hiérarchie.
D’autant que, opportunément, ce préavis de grève intervient la veille d’un événement majeur pour la Genève internationale.
Un de ces sommets planétaire où les chefs d’Etat du monde entier sont invités au bout du lac. Et que, par conséquent, la Confédération et la plupart des grands médias ont les yeux rivés sur Genève.
Pas question ici d’entrer dans le détail des revendications des uns ou des autres, ni de rappeler que la grève à la police reste soumise à des conditions très strictes.
Juste le souci de marteler que ce bras de fer, sorti de nulle part, risque de donner à nouveau une image désastreuse de Genève.
Un gâchis que la police ne peut se permettre. Elle qui a tant fait ces dernières années pour redorer, avec succès, son blason auprès de la population.
Venir tout gâcher alors que le ministre de tutelle s’est montré, depuis le départ, ouvert au dialogue et cohérent dans sa politique serait pour le moins contre-productif et pour tout dire déloyal.