Ce qu’on veut dans nos habitats, c’est de la place et des choses. Par exemple, on veut une chambre d’ami pour mettre des gens qui passent, nos parents, nos enfants, nos petits-enfants. On veut une salle de sport pour le vélo elliptique, on veut une armoire pour la machine à raclette. Et puis une salle de jeu. Une terrasse. Un espace pour recevoir les potes et un parking pour les vélos cargo. Et un jardin, un potager. Un jeu de sable pour les gosses et un grill pour le barbecue. Un atelier de réparation et un autre pour le bricolage et l’art. Une buanderie avec un lave-linge, un sèche-linge et des étendages. Un bureau pour ranger les bouquins et bosser.
Croyez-moi ou pas, j’habite dans un 100 m et j’ai tout ça. Et oui, parce que j’habite dans une coopérative. Dans l’immeuble, on a un appartement commun avec une chambre d’ami, une salle de sport, une salle de jeu, des ateliers, une bibliothèque, une immense terrasse, un jardin et même une salle vide pour aller faire du yoga ou d’autres trucs. Byzance. Centre-ville. Toutes commodités, crèches, écoles, magasins, transports publics, et voisines. Le tout pour un loyer protégé de la logique du marché immobilier genevois.
C’est pas un phantasme bobo, c’est un modèle possible de gestion du logement. Il faut juste comprendre que quand on se met ensemble, on est plus riche que quand on est tout seul et que l’habitat appartient aux habitant(e)s. Le Groupement des coopératives d’habitation genevoises a déposé en 2021 une initiative pour que 10% du parc immobilier genevois soit attribué à des coopératives. Il ne nous restera plus qu’à voter dans ce sens tout bientôt!