Une (première) session du Conseil national dans les pattes, quels sont les enseignements?
Le Parlement fédéral est tout sauf lent. Les Bernois ne méritent pas leur réputation. Une organisation millimétrée et l’absence presque totale de fonction théâtrale permettent une carburation optimale. Aucun député ne parle pour convaincre la salle. De toute manière la salle n’écoute pas ou ne comprend pas – fragmentation linguistique et bruit de fond obligent. Les députés s’expriment pour la galerie, toujours bien remplie, et, surtout, pour les journalistes!
Le budget est toujours adopté. Le psychodrame genevois est impossible à Berne. S’il y a des divergences après l’examen par les deux chambres, c’est le montant le plus faible qui est retenu: oh, prudence helvétique! De toute manière, à la fin, ce sont les paysans qui gagnent...
En résumé, j’ai trouvé ça très à mon goût et regretté seulement de ne pas pouvoir rentrer le soir à la maison auprès des miens (ah, grégarité, quand tu nous tiens).