Dimanche: claque pour les milieux populaires. Ça se répète: d’un côté, les communes riches se mobilisent et un vote de classe s’exprime pour accroître des privilèges scandaleux…
De l’autre, les quartiers populaires, dans les grandes communes suburbaines, voient une participation étriquée et des votes à gauche poussifs. La loi sur l’évaluation fiscale des immeubles (LEFI) a, par exemple passé la rampe avec sa baisse honteuse de l’imposition de la fortune et son cadeau à 100 millions par an aux riches.
Anières, commune aisée rive gauche, a voté à 58%, en face, aux Avanchets, grand quartier populaire de Vernier, la participation était de 29%, la moitié! Anières a dit oui à la LEFI à 71%… les Avanchets l’ont rejetée, mais à 53%. Or la LEFI était une provocation illégale, proposant une baisse linéaire massive de l’impôt sur la fortune. Le non devait l’emporter. Cherchez l’erreur…
L’erreur est que les nantis ont leur parti de classe le PLR et ses acolytes, qui matraque son idéologie néolibérale et qui met ses moyens (surtout financiers) au service des riches… En face, tout est à reconstruire pour pouvoir gagner les batailles décisives: il nous faut un parti large de la gauche combative ancrée dans le salariat et les couches populaires… et on fera remonter la participation aux Avanchets au taux d’Anières, avec des votes à 71% pour les mots d’ordre de la gauche politique et syndicale!