Jeudi 27 janvier, le Grand Conseil intègre sa nouvelle salle. Un écrin à la hauteur des enjeux qui se jouent là. Mais voilà: quand les plans ont été dessinés, le Covid et ses variants n’avaient pas encore pointé leur nez. Dans l’intervalle, la salle de l’Organisation météorologique mondiale a parfaitement fait l’affaire. Il était alors possible de caser 100 députés en gardant les distances.
Ce retour au bercail dans un espace restreint et en pleine vague Omicron paraît risqué. Le plan de protection prévoit le port du masque pour tout déplacement mais aussi assis et pendant la prise de parole. Est-ce suffisant? N’aurait-il pas fallu continuer à siéger dans une salle plus grande comme le fait le Conseil communal de Lausanne ou imposer le pass sanitaire comme c’est le cas au Grand Conseil fribourgeois? Certes les mesures mises en place par Berne ne s’appliquent pas aux assemblées législatives. Et ce afin de préserver l’exercice du pouvoir politique. Mais, quid de l’exemple donné à la population? Comment assumer que l’on exige encore un pass pour aller manger seul au restaurant et qu’un simple masque suffise pour être réunis à 100? S’il est important que toutes les opinions puissent s’exprimer au sein du pouvoir législatif, la retransmission à la télévision n’impose-t-elle pas un devoir d’exemplarité plus grand encore? Comment réagiront les téléspectateurs en voyant leurs élus porter le masque sous le nez? Que se passera-t-il si le Grand Conseil devient un méga cluster?