Des salles de restaurants vides à pleurer, des annulations dans le secteur événementiel à la pelle et des abonnés aux salles de sport las de devoir se faire tester. On ne compte plus les effets de la crise sanitaire sur le monde économique. Si le constat est connu depuis des mois, les solutions, en revanche, semblent s’évanouir dans les limbes. «On reste ouvert mais pour quelques couverts», déplore un cuisinier. «On va de nouveau droit dans le mur!» s’insurge un acteur du monde du loisir. «Fermez-nous plutôt!», implore un patron de discothèque.
Face aux restrictions et à l’absence de clientèle qui en découle, nombre de secteurs économiques sont aux abois. Mais, surtout, ils ont la désagréable impression d’appeler au-secours dans le vide. A quelles aides prétendre face à ces fermetures qui ne disent pas leurs noms? Et tout simplement: A qui s’adresser? Au Canton?
Comme ses prédécesseurs, la conseillère d’Etat chargée de l’économie, Fabienne Fischer peut se targuer de rencontrer régulièrement les faîtières professionnelles. Mais, pour quel résultat? Hormis leur répéter inlassablement que c’est Berne qui décide et du coup indemnise. Certes… Pourtant, il fut un temps où Genève prenait les devants, débloquant une enveloppe de plus de 30 millions pour les discothèques ou mettant en place un système d’aide au paiement des loyers. Les conditions budgétaires n’étaient alors pas les mêmes. Les magistrats non plus… Aurait-on oublié, entre-temps, que le rôle d’un ministre de l’économie, consiste avant tout à soutenir l’économie?