2,06 francs le litre de sans plomb 95 et 2,25 fr. le litre de diesel. Tels sont les prix affichés à la pompe en ce début de semaine dans une station essence verniolane. Certes, les records atteints il y a un mois, soit 2,30 fr. et 2,40 fr., ne sont plus d’actualité mais, pour les automobilistes, la facture reste salée.
La guerre en Ukraine a entraîné une flambée des prix du carburant et plus largement des énergies fossiles. De quoi grever le budget des ménages. Et peser sur les finances des entreprises.
Pour venir en aide aux milieux économiques et aux simples consommateurs, plusieurs pays européens ont pris les devants. La Belgique et les Pays-Bas ont abaissé la TVA sur l’énergie. La France a, elle, instauré du 1er avril et jusqu’au 31 juillet, une remise automatique de 18 centimes par litre.
Et en Suisse? Que fait la Confédération? Pour le moment, pas grand-chose. Pourtant, les taxes étatiques constituent à elles seules près de la moitié du prix habituel de l’essence, soit environ 85 centimes par litre.
Réunis pour la session de printemps des chambres fédérales, les partis ont donné leur avis sur la question. Deux initiatives parlementaires, l’une de l’UDC Franz Grüter, l’autre du centriste Sidney Kamerzin demandent que la Confédération vienne en aide aux consommateurs. Du côté des Verts, on s’interroge sur le fait de «subventionner l’essence en 2022».
La hausse du prix des carburants doit certes nous permettre de nous interroger sur notre dépendance envers les énergies fossiles et sans nul doute, nous inciter à prendre le bus ou le vélo plutôt que la voiture. Mais, c’est oublier un peu vite tous ceux qui ne peuvent pas faire autrement. Et risquer, qui plus est, de renforcer le fossé entre ceux qui ont les moyens de payer pour continuer à rouler. Et ceux qui resteront sur le carreau.