Freinée par la pandémie, AH4G reprend du service. Cette association cherche à dessiner l’habitat de demain. Plusieurs ateliers participatifs seront prochainement organisés autour de la problématique. Objectif: réaliser la maquette d’une habitation adaptée aux défis de notre temps, tels que le vieillissement de la population, l’éclatement du noyau familial, le changement climatique et les éventuelles crises sanitaires. Celle-ci pourra servir de manuel pour des projets futurs.
«Lors de ces ateliers, nous partirons de plusieurs scénarios de vie concrets, détaille Laura Mechkat, architecte et membre de l’association AH4G. L’idée est de conceptualiser un logement qui réponde concrètement à ces problématiques.» Exemple de scénario: un étudiant, en chaise roulante après un accident, doit accueillir temporairement sa mère. Comment l’habitat permet-il de répondre à ces enjeux? «En étant plus inclusif et résilient», postule l’architecte.
Ce projet, l’association l’a notamment porté lors de la Journée du logement, vendredi 27 janvier. Des rencontres organisées tous les deux ans à la Maison de la Paix et repoussées à deux reprises en raison de la pandémie en 2020 et en 2021. L’occasion de revenir sur les différentes conclusions des ateliers déjà organisés par AH4G.
«On réalise toujours des logements comme on le faisait il y a plusieurs décennies. Ils sont conçus de manière standardisée, en imaginant une famille avec deux parents et deux enfants. Ça n’a quasiment pas évolué alors que tout a changé dans notre société», résume Laura Mechkat. L’association pointe également les changements démographiques. «On vit de plus en plus longtemps et on fait de moins en moins d’enfants. L’habitat doit prendre en compte cette réalité et permettre d’offrir des logements adaptés», estime l’architecte.
A terme, AH4G souhaite publier un rapport de ses différentes activités et réaliser un projet concret. Pour pouvoir poursuivre sa réflexion, elle cherche d’ailleurs toujours un lieu et du soutien.