THÉÂTRE • L’invitation lancée par le Poche/GVE a de quoi mettre l’eau à la bouche, avec six pièces du répertoire 22, à voir du 25 avril au 15 mai. Ces créations du théâtre de la rue du Cheval-Blanc, sont jouées en alternance par la même troupe et dans un seul et même décor se transformant au fil des intrigues.
C’est une prouesse réalisée par l’ensemble des huit comédiens pour toute la durée de la saison. Cette manière, inédite d’appréhender le théâtre en Suisse romande, résulte d’un choix du directeur du Poche/GVE, Mathieu Bertholet. Travailler avec une troupe à demeure permet à la fois un engagement plus long et la création d’une véritable fabrique de théâtre.
«L’art vivant peut ainsi bénéficier de la présence permanente de créateurs et créatrices dans nos murs, une vraie complicité se crée et c’est très réjouissant pour le public de voir les comédiens et comédiennes évoluer, se transformer rôle après rôle», explique Pauline Cazorla, chargée de la communication du Poche/GVE.
Demandez le programme
Avec Concert à la carte, dans une mise en scène très rock de Maya Bosch, Barbara Baker et Jeanne De Mont jouent un texte de Kroetz – un scénario qui raconte la soirée ordinaire d’une femme. Un spectacle cependant peu ordinaire!
L’Homme apparaît au Quaternaire, le texte de Max Frisch narre l’histoire de Monsieur Geiser, un vieil homme qui perd la mémoire. La mise en scène de Mathieu Bertholet nous amène dans une déambulation troublante.
Dans Privés de feuilles, les arbres ne bruissent pas, on découvre à nouveau le duo Barbara Baker et Jeanne De Mont dans un camping où les caravanes prennent racine tandis que deux femmes attendent on ne sait quoi.
Dans Unité Modèle, elle et lui se présentent: ils sont acteurs et vont déployer le scénario de votre vie ou plus précisément de la vie dont vous rêvez… Aurélien Gschwind et Céline Nidegger déroulent ce texte au conditionnel avec ferveur.
Pacific Palisades se déroule à Los Angeles. Un fait divers défraie la chronique. De nombreux témoignages discordants font surface dans les médias. Que s’est-il passé? Qui était réellement cet homme retrouvé mort enroulé dans un tapis? Un «seul en scène» que Céline Nidegger porte avec brio.
Enfin, dans la sixième création, Spaghettis bona fide, l’auteur décide de parler cuisine pour éviter de parler politique… Quatre membres de la troupe se donnent la réplique dans cette farce culinaire.
«Venez tout voir», du 25 avril au 15 mai. www.poche---gve.ch