Des personnes me demandent, quelques fois, si je peux réciter des prières lors de cérémonies laïques. N’étant pas femme d’église, je n’hésite pas à renvoyer ces familles vers des pasteurs ou des prêtres, à même de les accompagner avec toute la liturgie nécessaire. Alors, n’y a-t-il aucune place pour la prière dans un hommage laïc? Oui, mais elle ressemble davantage à un témoignage des vivants à l’égard de leurs chers disparus. Une respiration calme ou un silence pour se souvenir, une ode à la vie, une spiritualité personnelle à chacun et chacune. Chacun prie selon ses convictions ou ses valeurs: admirer la beauté d’un arbre ou d’un ciel, c’est déjà prier. C’est se mettre en communion avec son cœur et son esprit. Prier, c’est un acte simple. C’est se mettre en osmose avec le Tout ou son Dieu. Et comme l’exprimait si bien le Ghandi: «Prier n’est pas demander, c’est une aspiration de l’âme.»