Il y a des histoires de femmes qui provoquent quelques sueurs froides. Comme celle de Maria, une mère emprisonnée entre les quatre murs de son foyer. Victime de violences conjugales, elle exprime la condition d’une femme qui ne s’appartient pas.
Mais, sa rencontre avec sa nouvelle voisine de palier va bousculer la donne. Voilà que la mère au foyer se confie à elle en toute authenticité. Elle lui dévoile ses secrets les plus intimes, dans un mouvement libérateur et jubilatoire, jusqu’à l’aveu de sa rencontre avec un tout jeune homme. Exit, le politiquement correct. Maria se livre, parle enfin d’elle-même, retrouve une existence propre.
Son autodétermination et son libre arbitre lui permettent de s’affranchir après avoir été écrasée par la domination masculine et infantilisée par le patriarcat.
Une femme seule, tragi-comédie à l’humour décalé est tirée du recueil Paroles de femmes de Franca Rame et Dario Fo (traduction et adaptation: Toni Cecchinato et Nicole Colchat). La mise en scène de Bartek Sozanski et Latifa Djerbi nous porte sur le cheminement de cette héroïne bouleversante.
«Une femme seule», du 22 mars au 12 avril, Théâtre Alchimic, www.alchimic.ch