TRANSPORT • C’est ce qu’on appelle le travail d’une vie. Depuis des décennies, Victor Hugo Lopez, docteur en sciences à la retraite formé notamment à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) a passé son temps libre à développer un projet révolutionnaire. Il s’agit d’un nouveau moyen de transport électrique, qui permettrait de circuler dans des navettes suspendues sous des rails à deux mètres de hauteurs. De quoi supprimer les bouchons. Mais ce n’est pas tout. Parmi les bénéfices avancés par l’ingénieur: un gain de temps considérable lors des déplacements et une économie d’énergie importante. Entretien.
GHI: A quoi ressemblerait ce moyen de transport du futur? Victor Hugo Lopez: A un système de téléphérique urbain. De petits modules, capables d’emmener une dizaine de passagers chacun, circuleraient suspendus sous de grands rails installés le long des immeubles, à peu près à la hauteur du deuxième étage. A la différence des remontées mécaniques à la montagne, ici, le système permettrait de choisir son trajet, par exemple grâce à une application sur smartphone.
– Comment ça marche? Rien de plus simple. Il suffit de sélectionner un trajet, la navette vient ensuite vous chercher devant chez vous et vous dépose devant le lieu souhaité. Contrairement aux bus actuels, il n’y a aucune ligne fixe. La navette combine les demandes et peut adapter son trajet en fonction des différents besoins.
– D’où vous est venue cette idée? En cherchant des solutions aux problèmes de transports, je suis rapidement arrivé à la conclusion que des idées simples pourraient être mises en place. Quand on parle des transports, la voiture est incontournable. Dans ma recherche je me suis concentré sur ce moyen de locomotion, du point de vue de ses performances, sa mécanique, ses besoins énergétiques (batteries, hydrogène, électrolyse,...), mais aussi de son évolution. En comparant ma solution je me suis rapidement rendu compte qu’elle présentait de nombreux avantages.
– Combien cela coûterait? Il faudrait évaluer. Bien entendu, un tel projet nécessiterait de lourds investissements. Mais une fois installé, ce système permettrait de réaliser d’importantes économies de carburants. Il permettrait aussi de rendre les rues aux habitants et à la nature, puisque nous n’aurions plus besoin de routes en ville. On pourrait ainsi imaginer se concentrer sur la mobilité douce.