Tous les élèves de l'enseignement primaire à Genève suivent des cours d'éducation à la santé sexuelle et affective en 4P, en 6P et en 8P. Publié en septembre 2022, le dépliant du service santé de l'enfance et de la jeunesse (SSEJ) donne des indications sur les thèmes qui sont abordés dans ces cours. Disponible sur Internet, il est intitulé Sexualité, santé, bien-être: à l'école, c'est tout un programme!.
En 4P, le cours se nomme Avec prudence, avec confiance. Il vise notamment à valoriser l'identité de chacun et à favoriser le bien-vivre ensemble. En 6P et en 8P, les élèves abordent le cours «Histoire de la vie». Outre le corps et l'anatomie de l'enfant, les élèves se familiarisent avec les notions d'orientation sexuelle (qui aborde hétérosexualité et homosexualité) et de stéréotypes liés au genre (opinion généralisée ou préjugé quant aux attributs ou caractéristiques que les femmes et les hommes possèdent ou doivent possèder ainsi qu’aux rôles qu’ils jouent ou doivent jouer). L’objectif de cette démarche est de sensibiliser les élèves à la différence.
Aucune dispense accordée
Il n’empêche, des parents s'offusquent, d'autres tentent de soustraire leur progéniture à ce programme. Afin d'éviter que leurs enfants n'assistent à ces cours qui suscitent leur méfiance, certains parents ont fait des demandes de dispense. C'est peine perdue car l'école n'en accorde aucune. En atteste la réponse écrite de la Direction générale de l'enseignement obligatoire (DGEO) à l'un de ces parents récalcitrants. «Ces cours doivent être compris et perçus comme complémentaires à l'action éducative des familles. Ils sont donnés à tous les élèves du canton de Genève et répondent à des critères précis», indique le cadre du Département de l'instruction publique (DIP).
Parmi les critères énoncés, on peut notamment lire que ces cours s'ancrent dans des cadres de référence nationaux et internationaux reconnus par la Confédération et qu'ils ne font l'objet d'aucune dispense – pas même pour motif religieux ou philosophique». Xavier*, parent d'élève, explique les raisons de son courroux: «Je ne souhaite pas que mon enfant suive des cours imprégnés de propagande LGBT. Il y a une volonté insidieuse qui cherche, à terme, à faire de nos enfants des gays ou des trans. Je refuse que l'école adopte l'agenda idéologique des minorités agissantes qui cherchent à fracturer la société. J'envisage, en dernier recours, une action en justice avec d'autres parents.»
*Personne connue de la rédaction