Elections cantonales 2023: L'Elan radical se lance (aussi) dans la course

  • Roland-Daniel Schneebeli, président de l'Elan radical. MP

C'est à la Brasserie des Halles de l'Ile, entourée par les eaux du Rhône et au milieu des travaux, que l'Elan radical a convoqué la presse jeudi 15 décembre au matin. Objectif: lancer le parti (né il y a tout juste deux ans) dans la campagne pour les élections cantonales de 2023. Face aux cinq représentants de la presse, se tiennent le vice-président Ivano Rizello et son président Roland-Daniel Schneebeli.

Citant Winston Churchill en préambule, ce dernier s'inscrit dans la lignée du parti radical qui «depuis 1894, en Suisse, s'est donné comme programme la défense des libertés individuelles et la promotion d'un système économique libéral». Problème: il n'est pas le seul en lice à s'appuyer sur cet héritage. Comme en témoignent le R du PLR (depuis la fusion des libéraux et des radicaux en 2011) mais aussi le nom de la liste portée par Pierre Maudet «Libertés et justice sociale» qui n'est pas sans rappeler celle du parti fondé par James Fazy «Liberté humaine et justice sociale».

Et pourtant, aux yeux de Roland-Daniel Schneebeli, «il y avait une case à prendre» afin de porter «l'esprit radical». Pourquoi ne pas avoir tout simplement rejoint Pierre Maudet? «Nous avons eu des conversations avec lui mais, Pierre Maudet n'adhère pas à une vision partisane. Ce qui nous différencie, c'est la structure», répond le président.

Assurant que l'Elan radical n'est «pas un fan club de Pierre Maudet», Roland-Daniel Schneebeli annonce la présentation d'une liste pour le Grand Conseil, «de 20 à 25 candidats», dont aucun nom ne sera divulgué pour l'heure. Quid du Conseil d'Etat? «Nous réfléchissons à cette option!»

Interrogé sur les chances plutôt maigres d'atteindre le quorum, Roland-Daniel Schneebeli lance: «Il faut croire à l'impossible!» et affirme vouloir apporter une solution à tous les électeurs qui ont l'«âme radicale» et ne savent plus aujourd'hui pour qui voter. Se présentant comme «un parti de construction pragmatique», le président ne manque pas de présenter quelques-unes des 66 propositions de la feuille de route, telles que la création d'un centre de formation et de spécialisation de la police à Genève ou l'augmentation des capacités de formation de la Haute école de santé. Avant de conclure en prenant la pose devant la banderole fraîchement imprimée et tout juste déployée.