Entre l’HEID et ses assistants le torchon continue de brûler

CONFLIT - Le bras de fer continue entre les assistants d’enseignement et la direction de l’institut des Hautes études internationales et du développement. Une pétition comportant près d’un millier de signatures a été déposée hier au Grand conseil genevois.

Des représentant du syndicat SIT et de l’Association des Assistant-es (ADA) de l’Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) ont déposé hier auprès du Grand conseil genevois une pétition comportant près de 1000 signatures, toutes issues du milieu enseignant. Ce texte demande d’augmenter la rémunération nette des assistants afin que celle-ci corresponde au salaire minimum légal genevois. Le salaire annuel des assisants passerait ainsi de 38'000 francs à près de 50'000 francs.

« En tant qu'assistant doctorant à l’IHEID, je n’ai que deux options, raconte un assistant, également délégué du personnel raconte : vivre avec un revenu bien en dessous du salaire minimum genevois ou trouver un travail additionnel mais alors ne pas savoir si je finis un jour ma thèse, puisque tout soutien par l’IHEID s'arrête après 4 ans. »

"Précarité"

Lancée en mai 2023, cette pétition intitulée « Un contrat et des salaires décents pour les assistant-es d’enseignement de l’IHEID » incarne la continuation d’un bras de fer entamé depuis l’année dernière. En novembre 2022 puis en mai 2023, le syndicat SIT et l’Association des Assistants (ADA) de l’Institut de hautes études internationales et du développement invitaient en effet la presse afin de dénoncer la précarité des conditions de travail et de rémunération des assistants d'enseignement « de cet institut hautement subventionné par le Canton de Genève et par la Confédération ».

« En 2021 et en 2022, les contrats à 100% de ces assistant-es ne respectaient pas le salaire minimum genevois, peut-on lire dans le communiqué diffusé par le SIT. Lorsque ce personnel avait demandé à son employeur de respecter le salaire minimum genevois, l’employeur avait répondu en réduisant le taux d’activité de 100% à 45% sans modification réelle de la charge de travail ».