Des logements de qualité pour tous
Robert Cramer, président de la Fondation Praille-Acacias-Vernets
OUI • Construire des logements au centre-ville est une nécessité. Aujourd’hui, cette opportunité se traduit par la transformation d’une zone industrielle totalement bétonnée en un futur quartier résidentiel bien arboré dont la densité de construction sera comparable à celle de Plainpalais ou des Eaux-Vives et où les bureaux représentent moins de 5% des nouvelles surfaces brutes de plancher.
Plus précisément, le «Plan localisé de quartier Acacias 1», prévoit de créer quelque 2230 nouveaux logements à loyers contrôlés. Il propose de réaliser un grand quartier piétonnier, végétalisé qui, belle nouveauté, sera traversé par une rivière longée par un nouveau parc. D’importants équipements publics sont prévus, tels qu’une crèche, une école primaire, une bibliothèque, une ludothèque et plusieurs aires de jeux ainsi que tous les services de proximité, par exemple commerces, restaurants, centres médicaux, etc. Une grande place centrale est également prévue. Le but est que le quartier soit vivant et que tout soit facilement accessible à pied.
Bien que les défis à relever soient nombreux, ce beau projet pourrait débuter rapidement, la Fondation PAV étant déjà propriétaire de 88% des surfaces à bâtir. Elle pourra donc mettre ces surfaces à disposition de ses différents partenaires publics et privés, tout en restant particulièrement attentive pour que les programmes de logements et d’activités prévus soient réalisés conformément au plan localité de quartier et dans le respect des principes de qualité et de durabilité.
Des logements de qualité pour tous
Karine Stescher, membre du comité rérérendaire NON au PLQ Acacias1
NON • Ce PLQ, sur des terrains appartenant à l’Etat, propose un urbanisme hyperdense au bénéfice de promoteurs. Pas assez de logements, mais trop de bureaux et de locaux commerciaux chers. Ceux de Lancy/Pont-Rouge c’est déjà trop, sans compter les 200’000 m² de surfaces commerciales vides à Genève.
Ce PLQ détermine un urbanisme inégalitaire: pour les hauts revenus, des appartements avec vue, soleil, calme, dans 5 tours de 17, 21 et 29 étages (93 m, plus qu’au Lignon). Mais, pour les revenus inférieurs, des logements sombres autour de petites cours fermées, sombres, bruyantes, devenant des îlots de chaleur en été. Un PLQ pour 5500 habitant(e)s, mais sans véritable parc, indispensable pour le délassement et pour créer le rafraîchissement nécessaire vu le réchauffement climatique. En effet, au bord de la Drize, les immeubles sont trop hauts avec beaucoup d’ombre, peu d’arbres et une forte pente vers un mince cours d’eau en contrebas.
Les équipements publics – l’école primaire, son préau, la crèche, le parascolaire, les locaux associatifs – sont beaucoup trop petits. Rien n’est prévu pour la culture et pour le sport.
Il faut répondre aux besoins réels de la population, avec moins de surfaces commerciales, pas de tours, davantage de logements bon marché, bien ventilés et lumineux. Et créer un quartier avec un parc, des équipements publics généreux, des locaux aux loyers abordables.
Pour une ville verte à taille humaine, répondant au défi climatique, le comité référendaire vous recommande de voter non au PLQ Acacias 1 le 18 juin.