CINÉMA • Dans «Old Boys», le film de Jean-François Amiguet, on peut à l’envi mélanger l’ordre des ingrédients qui entrent dans la composition de ce cocktail nostalgique. Deux septuagénaires partagent le verre de l’amitié après l’enterrement de leur ami. Les deux ex gloires du football parlent de leurs performances sportives d’antan. La conversation glisse doucement vers leurs premières amours. Lola, la patronne du bar dans lequel ils refont le monde, a fait battre leur cœur. Et voilà qu’ils remarquent la jeune serveuse, elle est le portrait fidèle de Lola. Et si l’un d’eux était le père de cette jeune femme?
Pour ajouter une pincée de mystère, l’auteur a choisi de dérouler les scènes à travers le regard amusé du défunt. Ce dernier commente depuis son cercueil puis vu du ciel. Le foot n’est jamais bien loin car la discipline n’est que le reflet de la vie avec les mauvais perdants, les pleutres, les cupides et les intrépides.
C’est un peu ce que déclare Jean-François Amiguet. Diplômé de sciences politiques de l’Université de Lausanne, il a d’abord intégré l’équipe technique d’Alain Tanner avant de réaliser des courts-métrages écologiques. Sa trilogie sur les incertitudes du cœur a été présentée dans les grands festivals cinématographiques. Son Old Boys, inspiré par Gégène Parlier et Paul Garbani, (deux géants du football suisse, le premier vaudois et le second genevois), est servi par Bernard Verley et Zoé, aux côté de Janine Piguet et Bérangère Mastrangelo.
«Old Boys», sortie le 23 mars dans les salles romandes