Le député UDC Christo Ivanov ne décolère pas. «Les autorités veulent fermer le très emblématique quai des Bergues aux véhicules motorisés. C’est lamentable», dénonce l’élu qui vient de déposer une question écrite urgente au Grand Conseil. Son but? «Sauver les entreprises et les commerces» du quartier. «Des places de stationnement seront supprimées. Clients, livreurs et commerçants seront lésés ou entravés dans leurs activités», craint Christo Ivanov. Avant de préciser: «On connaît tous la volonté de la Ville de Genève de fermer des rues malgré le refus de la population.»
Indemniser les commerçants
Concrètement, l’élu somme le Département de l’environnement, des transports et de l’agriculture (DETA) de se positionner sur la validité du projet de modification d’une voie publique communale. Il questionne également le Conseil d’Etat sur la conformité du réaménagement du quai avec le principe constitutionnel de liberté du choix du mode de transport. Autres priorités du texte parlementaire: demander à l’Etat qu’il s’engage à compenser les places de stationnement perdues et à indemniser les commerçants pour la diminution de leur chiffre d’affaires pendant les deux années de travaux.
Guerre de retard
«Le député a une guerre de retard», se borne à répondre Rémy Pagani, magistrat en charge des Constructions et de l’Aménagement en Ville de Genève. «C’est justement à la demande des commerçants du quai des Bergues que les travaux ont été accélérés. Le quai des Bergues ne sera pas totalement transformé en zone piétonne mais en partie en zone de rencontre comme la rue Leschot», précise encore Rémy Pagani qui se dit soutenu par les commerçants à qui il a déjà présenté en assemblée publique le projet voté, fin octobre, par le Municipal.
Lever tous les doutes
Lever tous les doutes est également la position du DETA. «Nous allons organiser une nouvelle séance commune avec l’ensemble des partenaires pour expliquer le nouveau schéma de circulation», planifie ainsi Thomas Putallaz au nom du DETA. «Les travaux vont nous permettre de bénéficier d’un délai supplémentaire pour parfaire cette consultation.»