Juniors et seniors s’entraînent ensemble

SPORT • La Cité sarde permet à des jeunes de donner des cours de gym aux aînés de la commune. Cinq binômes expérimentent actuellement le concept.

  • Les coachs utilisent les «bancs-actifs» mis en place par la commune, pour proposer aux seniors des exercices adaptés à leurs conditions physiques. PHOTOS MAGALI GIRARDIN

C’est une approche originale qui permet à des jeunes de partager une activité physique avec des seniors. Depuis près de huit mois, le Service des affaires sociales de la Ville de Carouge et les Travailleurs sociaux hors murs (TSHM) ont lancé un projet pilote dans le cadre de Carrefour du mouvement (réaménagement du parc de Boulodrome, à la Fontenette). Objectif: créer des binômes intergénérationnels qui se rencontrent deux fois par semaine pour une séance d’exercice en plein air afin d’éprouver la méthode.

Pour cela, les jeunes coachs, amateurs de sport, ont été formés et sensibilisés aux équipements des «bancs-actifs», installés l’été passé à Carouge. Développé en Belgique, ce mobilier urbain offre la possibilité de pratiquer une grande variété d’exercices de coordination, de force et de souplesse pour tous les niveaux. «Ces cours permettent une prise en charge variée et personnalisée adaptée au senior en fonction de ses envies, ses disponibilités mais également en fonction de ses capacités», détaille Natacha Berrut-Marechaud, coordinatrice de sport auprès de la Municipalité.

Limiter le déclin physique

D’après la Mairie, les bénéfices sont nombreux. Cette approche permettrait notamment de recréer du lien entre les générations grâce à la relation développée avec le ou la coach, de limiter le déclin physique causé par le grand âge ou encore de prévenir les chutes des aînés et les maladies chroniques qui s’installent avec les années.

Actuellement, cinq binômes fonctionnent. Si les bilans chiffrés ne sont pas encore disponibles, la Ville de Carouge veut y croire. «Le but du projet est de pouvoir à la fois pérenniser le concept et son financement. Mais également augmenter le nombre de binômes», précise Natacha Berrut-Marechaud. Pourtant, la commune reconnaît qu’il est difficile de recruter des personnes âgées souhaitant s’investir. Autre difficulté: le financement. D’après la coordinatrice, «proposer un programme et des cours gratuits reste un défi en termes de financement pérenne».

Aussi la responsable confie chercher activement de nouvelles idées ainsi que des relais afin d’atteindre ce public.