La Pâquerette: un blâme qui choque les proches d’Adeline

MEURTRE D’ADELINE • L’enquête sur le centre de sociothérapie de Champ-Dollon révèle qu’il n’y a pas eu de dysfonctionnement grave. La famille et les proches s’indignent.

«Personne n’est responsable! Nous sommes choqués d’apprendre que la directrice du centre de sociothérapie de Champ-Dollon n’écope que d’un blâme…» Une trentaine de proches d’Adeline, la sociothérapeute de La Pâquerette de 34 ans assassinée en septembre 2013 par un violeur multirécidiviste lors d’une sortie, a manifesté le 24 mai devant l’Hôtel-de-Ville pour faire part de sa colère. Pour eux, la sanction issue du rapport d’enquête des Hôpitaux universitaires genevois (HUG), n’est pas à sa juste valeur. Une sanction bien trop légère pour avoir autorisé le criminel à acheter un cure-pied (couteau pour chevaux) par internet et de laisser une femme seule accompagner un détenu dangereux. «Ce blâme n’est pas suffisant, nous exigeons son licenciement et une ouverture d’une enquête pénale, ont-ils rappelé. Adeline ne doit pas être morte pour rien.»

Pas de dysfonctionnement

La semaine dernière, le rapport des HUG révélait en effet que la directrice de La Pâquerette n’écope que d’un blâme. Elle continuera à travailler aux HUG mais plus en lien avec le milieu pénitentiaire.

La première constatation du rapport publié détaille qu’aucun dysfonctionnement grave n’a été détecté dans le fonctionnement général de La Pâquerette, en particulier des mises en danger de la sécurité publique et du personnel. Le suivi médical et psychothérapeutique était assuré de façon adéquate.

Le personnel du centre de sociothérapie était compétent, bien formé et correctement instruit. Par ailleurs, le rapport précise qu’il n’existait pas de procédure ou d’instructions formelles sur les mesures à prendre en cas de difficultés lors de sorties accompagnées.