«Plus à gauche! Souris!» s’époumone Sandrine, affairée à photographier Léonie, sa fille âgée d’une quinzaine d’années, devant les milliers de fleurs de la roseraie du parc La Grange. «C’est pour nos réseaux sociaux. Et en plus ça sent bon», ajoute l’adolescente, en prenant la pose. Tout autour, des dizaines de Genevois et de touristes vont et viennent entre les rangées de fleurs qui s’épanouissent dans un écrin repensé.
Il aura fallu plus d’un an de travaux et 1,6 million de francs déboursés par la Ville de Genève pour rénover l’endroit.
En tout, près de 400 rosiers de quelque 200 variétés ont été plantés. Ce à quoi il faut ajouter 4000 fleurs variées, notamment des plantes à bulbes. Objectif: sortir de la monoculture des roses qui appauvrissait les sols. Grâce à cette nouvelle diversité florale, exit les produits phytosanitaires. Désormais, les traitements sont respectueux de l’environnement.
Les autorités précisent que les rosiers ont été sélectionnés pour leur qualité de floraison et leur résistance aux maladies et aux insectes. Mais aussi pour leur capacité «espérée» à s’adapter au changement climatique.
Pourtant, d’un point de vue esthétique, on n’est encore loin d’un foisonnement comme lors de la belle époque. Il faut du temps pour que les stars à pétales prennent enfin leur juste place. Certaines devraient atteindre deux mètres de haut en 2027, promet la municipalité. En attendant, l’inauguration officielle est prévue jeudi 9 juin.