«Cela faisait longtemps que je souhaitais passer au bio, mais j’avais l’impression qu’il y avait une montagne à gravir pour y parvenir. Si c’était à refaire, j’aurais franchi le pas bien plus tôt!» Sarah Meylan Favre ne cache pas son enthousiasme. La responsable du Domaine de la vigne blanche, à Cologny, a décidé, en 2015, d’opter pour un mode de production plus proche de la nature. Depuis, elle a pu constater les effets d’un tel changement: «C’est fou! Certes, il y a le côté environnemental, mais cela se répercute aussi sur le moral des équipes. Tout le monde est fier d’être en phase avec ses convictions. Nous sommes même allés encore plus loin puisque nous cultivons nos vignes selon les principes biodynamiques.»
Démocratisation annoncée
Seul bémol, le bio nécessite davantage de main-d’œuvre. Un coût supplémentaire partiellement compensé par la fin des achats de produits de synthèse. Et qui n’empêche pas la hausse du nombre de conversions à Genève. Comme le confirme Florian Favre, ingénieur œnologue au sein de la Station cantonale de viticulture et œnologie: «Actuellement, 67 hectares sont certifiés bio. Mais ce chiffre devrait environ doubler d’ici 2020 et concerner 10% du vignoble genevois.»