HUG • «Je suis venue en urgence à la Maternité à cause de douleurs. Pourtant, l'unique médecin de garde sur place m'a fait poireauter là, pendant des heures, au froid.» Isabela, enceinte de six mois, n'en revient pas. Comme au moins trois autres patientes ces dernières semaines, elle est partie en larmes après avoir passé plus de quatre heures dans la salle d'attente du bâtiment flambant neuf des Hôpitaux universitaires genevois (HUG). «La température était tellement basse qu'une infirmière m'a couverte avec ma doudoune, déplore Isabela. J'avais faim et soif, j'ai fini par partir sans consultation médicale.»
Réclamation déplacée ?
Sans démentir, les HUG refusent de répondre à ces critiques: «Conformément à notre politique, les HUG ne prennent pas position sur la base de témoignages adressés à la presse, précise un porte-parole. Toute personne ayant des réclamations, des doléances à faire ou souhaitant faire part d'un dysfonctionnement, a la possibilité de s'adresser au Service de médiation ou au Service juridique.»
Retouches à faire
Il n'empêche que le 10 décembre, des ouvriers s'activaient toujours sur le bâtiment en faisant rentrer des matériaux lourds à l'aide d'une grue. «Il reste encore des derniers ajustements», concède un travailleur de chantier, sans préciser s'il s'agit de travaux en lien avec le chauffage. Une réalité reconnue par les HUG: «Le bâtiment est encore en travaux aux 1er et 5e étages. Il n'a pas encore été totalement réceptionné», précisent-ils.Isabela, pour sa part, ne souhaite plus prendre de risques en se rendant aux HUG: «La prochaine fois, j'attendrai que mon médecin ait le temps de me recevoir. A la Maternité, ils ne sont pas du tout au point.»