Douanes franco-genevoises: Les contrôles s'intensifient

  • Ce mardi 2 février, les douaniers français ont contrôlé les véhicules entrant sur le territoire. ©MP

    «Bonjour, douanes françaises. Vous arrivez d'où? Vous allez où?» Les douaniers français répètent inlassablement la même formule. Au poste douanier de Ferney-Voltaire, ce mardi 2 février, ils procèdent aux contrôles des véhicules entrant sur le territoire français. 

    Le but: vérifier l'application des mesures gouvernementales françaises. Depuis dimanche, les passages de frontière sont soumis à des règles plus strictes. Les ressortissants de l'Union européenne et de la Suisse ne sont autorisés à entrer en France que sur présentation d'un test PCR négatif de moins de 72 heures. 

    Trois exceptions à cette règle: les frontaliers, les transporteurs routiers et les habitants du bassin de vie frontalier. Ces derniers sont autorisés à se rendre en France dans un rayon de 30 km autour de leur domicile. «Faire une sortie au Salève c'est bon. Au Semnoz, c'est non. Aller faire ses courses dans le pays gessien oui. Mais pas de shopping à Annecy», résume Hugues Galy, directeur régional des douanes d'Annecy. «C'est un bassin de vie, insiste la préfète de l'Ain, Catherine Sarlandie de la Roberte, qui s'est rendue sur place. D'où les exceptions consenties.» 

    Durant les 36 heures qui viennent de s'écouler, une cinquantaine d'automobilistes ont été refoulés sur la frontière avec l'Ain, qui compte dix points de passage. Dont un sous nos yeux. C'est bon en revanche pour ce couple bernois qui présente ses tests négatifs. 

    «Tous les points de passage sont contrôlés, affirme la préfète. Nous avons renforcé les effectifs sur la route avec le déploiement d'agents des douanes et de la police aux frontières. Des gendarmes procèdent à des contrôles sur la profondeur (soit à 40, 50 km de la douane). Les contrevenants sont alors verbalisés (135 euros par personne) et invités à retourner en Suisse.»

    Malgré la file d'attente qui s'allonge en amont de la douane, les automobilistes passent le poste de contrôle dans le calme. «Les habitudes se prennent, constate Hugues Galy. Tout le monde a envie de jouer le jeu. L'enjeu sanitaire arrive à gommer les égoïsmes.»