La Revue: «Il n’y a eu aucun détournement de fonds»

Il n’y a rien de pénal. C’est l’audit confié par la Ville de Genève à la société RSM Audit Switzerland SA (RSM) qui l’affirme. Selon RSM, il n’y a eu aucun détournement de fonds, ni malversation, ni enrichissement personnel dans l’utilisation de la subvention 2020 (ndlr: 335’100 francs) par les coproducteurs de la Revue, Antony Mettler et Laurent Nicolet.

Rien relevant de la justice donc… mais une gestion administrative des deniers publics problématique (GHI du 15.10.2020). Concrètement, RSM constate que les coproducteurs ont utilisé une partie de la subvention 2020 pour régler les déficits des éditions précédentes. Une pratique contraire à la convention signée avec la Ville de Genève. Celle-ci invitait clairement, par courriers en mars et avril 2020, les entreprises culturelles subventionnées à rémunérer en priorité les artistes et intermittents dont les contrats n’avaient pu être respectés en raison de l’annulation des manifestations culturelles. Dans le rapport, il apparaît néanmoins que l’argent de la subvention 2020 a été utilisé en toute bonne foi, dans l’idée que les comptes seraient équilibrés à la fin de la période de conventionnement. Le Covid-19 a tout précipité.

Mise au concours

Partant de ces constats, le Département de la culture et de la transition numérique (DCTN) a décidé de ne pas renouveler la convention entre la Ville de Genève et les deux coproducteurs à l’issue de cette année 2020.

Par ailleurs, la dernière tranche de la subvention 2020 ne sera versée qu’après réception des comptes intermédiaires 2020. Celle-ci devra en outre être prioritairement affectée à la rémunération des collaborateurs.

Pour finir, le Service culturel de la Ville de Genève annoncera prochainement les conditions de mise au concours public des éditions 2021 et 2022 de la Revue. Reste à savoir si ces décisions seront suffisantes pour calmer la forte polémique de ces derniers mois.