L’assassin présumé d’Adeline admet son crime

JUSTICE • Le meurtrier présumé d’Adeline M., la sociothérapeute genevoise de 34 ans assassinée dans les bois de Bellevue en septembre, a demandé 1600 francs à un journal dominical pour livrer des détails sur l’affaire. Sordide.

Fabrice A. a été extradé en fin de semaine dernière en Suisse. Transféré dans un premier temps à Champ-Dollon, il a ensuite rejoint la prison de Bois-Mermet dans le canton de Vaud. En échange, la prison genevoise a accueilli Claude D., meurtrier de la jeune Marie à Payerne.

Doublement condamné pour viol à vingt ans de prison (en France et en Suisse), l’homme de 39 ans a été arrêté le 15 septembre à la frontière germano-polonaise.

Devant le procureur général et les enquêteurs genevois, il a reconnu son crime et promet de collaborer.

Ces propos constituent le début de la procédure judiciaire. Défendu d’office par Mes Gérald Benoit et Yann Arnold, l’homme n’a jamais, selon eux, utilisé le droit de se taire durant ses deux interrogatoires: «Il a répondu à toutes les questions sans détour», assurent les avocats.

Pourtant des zones d’ombre subsistent. Le prévenu, qui aurait, lors d’antécédents pour viol, usé de manipulations en audience, raconte aujourd’hui avoir de la peine à se souvenir du crime d’Adeline.

Fabrice A. affirme notamment avoir été habité par une obsession, celle de vouloir s’évader du centre de détention de la Pâquerette pour retrouver une ex-maîtresse, infirmière polonaise dont il avait gardé l’adresse. C’est dans ce but qu’il a passé l’été à consulter sur internet tous les itinéraires possibles entre la Suisse et la Pologne. ChZ