Les Barcelonettes continuent à faire des vagues. Aujourd’hui, ce ne sont plus les constructions de ces sept Pavillons de la Rade qui prennent l’eau, mais les attributions aux nouveaux gérants qui glacent les anciens exploitants. Même la politique s’en mêle avec la prochaine interpellation de Pascal Spuhler. Le conseiller municipal MCG de la Ville de Genève, va en effet demander à l’Exécutif si réellement le choix du jury était adéquat.
Et les cafetiers?
«Il n’y avait pas un seul représentant des cafetiers dans le jury établi par les autorités de la Ville, tonne Pascal Spuhler. Les critères d’attribution mettaient pourtant en avant une nouvelle forme de proposition de nourriture, plus locale, plus terroir, poursuit-il. La Ville exige aussi désormais des ventes de glaces uniquement artisanales. Et pourquoi n’y avait-il aucun représentant du Tourisme dans le jury?»
Choix dénoncé
Pour sa part, Jean-Michel Briner, le seul ex-exploitant recalé dénonce: «Un nouveau locataire propose des pâtes à emporter… Je ne vois pas en quoi cette vente est touristique! Par ailleurs, nous savons aussi qu’un ancien exploitant, placé il y a seulement une année, a étrangement pu conserver sa location. »
Grogne
Les nouvelles attributions des Pavillons de la Rade ne font pas que des heureux. «J’ai recouru contre la non-décision de pouvoir continuer d’exploiter», détaille encore le seul glacier resté sur la carreau. Qui rappelle dans la foulée que trois confrères, de leur côté, ont préféré renoncer, parce qu’ils sont proches de l’âge de la retraite. «Toutefois, aucun autre recours n’a été déposé», tient à préciser la Ville de Genève.
Critères
Pour sa part, Antonio Pizzoferrato, chef de la Sécurité et espace publics (SEEP) à la Ville de Genève, souligner que le choix du jury a volontairement été axé sur trois départements de la Ville concernés, soit la Solidarité, l’Aménagement et la Sécurité. Un choix qui a été validé par le Conseil administratif. «L’évaluation était anglée sur l’originalité, l’utilisation de produits locaux, du terroir et artisanaux. Enfin que le dossier des candidats soit solide et qu’il tienne la route du point de vue comptable.»
Dimanche 1er mars, les sept Pavillons auraient dû ouvrir pour une exploitation saisonnière jusqu’en octobre prochain. Mais seul le glacier-crêpier recalé était au rendez-vous devant «son ex-Barcelonette» encore givrée par l’hiver. Dépité de constater qu’en début de semaine, les sept glaciers n’étaient pas encore tous opérationnels…