Le bâtiment DuPont de Nemours vandalisé

GRAND-SACONNEX • Des individus cagoulés ont aspergé de peinture le bâtiment de la multinationale, dans la nuit du 19 au 20 mai.

  • Au sol, la peinture blanche semble encore fraîche, le jour après l’acte de vandalisme. DR

    Au sol, la peinture blanche semble encore fraîche, le jour après l’acte de vandalisme. DR

La peinture blanche éclatée sur le sol paraît fraîche, devant les locaux de Dupont de Nemours, au chemin du Pavillon 2. La multinationale a été la cible d’une attaque dans la nuit du 19 au 20 mai. Bilan de l’incident? La porte principale défoncée et hors service pendant plusieurs jours, de la peinture aspergée en quantité et une grosse frayeur pour le personnel sur place au moment des faits.

Dégâts matériaux

Le lendemain de l’incident, un semblant de calme s’est réinstallé. Des ouvriers tentent tant bien que mal de réparer l’immense porte vitrée de trois mètres qui a été cassée, puis aspergée, par les assaillants. «Il y de l’eau qui est rentrée dans le bâtiment, ce qui nous rend la tâche plus dure, confie un travailleur, un immense bout de verre dans la main. Je ne sais pas combien de temps ces travaux vont prendre, ni combien cela va coûter.»

Etouffer l’incident

Qui étaient les vandales? Combien étaient-ils? Pourquoi avoir choisi cette cible? Ces questions restent pour l’heure sans réponses. «Nous ne pouvons pas dire s’il y a eu une plainte ou non dans cette affaire, précise Christophe Fortis, porte-parole de la police. Cela dit, une enquête est en cours.»

Du côté de la direction de DuPont de Nemours, la discrétion est également de mise. «Les mesures nécessaires ont été prises pour assurer le maintien de la sûreté des employés travaillant dans le bâtiment, explique Hélène Lebrun, chargée des relations publiques de la société. La police poursuit son investigation pour identifier les auteurs de cet acte.»

Multinationale controversée

SZ • Concurrent principal de l’illustre Monsanto, spécialisée dans la recherche agricole, DuPont de Nemours a posé ses valises à Genève en 1959. Le géant de la chimie a d’abord loué une cuisine au centre-ville, avant d’étendre ses locaux à Meyrin, pour les chimistes et les ingénieurs, et au Grand-Saconnex, pour l’administration.