«Les quais de la gare des Eaux-Vives sont recouverts de fientes et de plumes de pigeons. Certains escalators aussi. Et ces volatiles nichent même dans un des ascenseurs», dénonce avec force et dégoût Robert. Ce quadragénaire, usager régulier du Léman Express, poursuit: «Entre roucoulements bruyants, va-et-vient incessants et le fait aussi que les pigeons nous harcèlent lorsqu’on mange, c’est un véritable enfer. Sans même parler de l’odeur nauséabonde de leurs déjections qui s’avèrent parfois dangereusement glissantes. Le pire, c’est que la situation se dégrade de jour en jour! Ces souillures donnent une image déplorable de nos transports en commun aussi bien aux voyageurs locaux qu’aux nombreux visiteurs étrangers», peste-t-il…
Fléau pris au sérieux
Du côté des CFF, on fait son mea culpa. «Nous sommes conscients du problème et regrettons que la présence de pigeons cause des désagréments à nos clients dans des gares du Léman Express», reconnaît d’emblée le porte-parole Frédéric Revaz. «Les protections permettant d’éloigner ces oiseaux n’ont pas été placées en quantité suffisante dans les gares concernées», confesse-t-il. Avant d’expliquer: «Nous venons de renforcer les nettoyages dans les zones en question et nous sommes sur le point de mandater des entreprises pour la pose de câbles et de pics anti-pigeons supplémentaires. Notre objectif est que la situation se normalise d’ici à la fin 2020.»
Une manière de rassurer les usagers du réseau ferroviaire transfrontalier et leur montrer que l’invasion et les nuisances des pigeons sont prises très au sérieux par les CFF. Pour mémoire, les responsables du Léman Express, inauguré en décembre 2019, tablent sur près de 50’000 passagers transportés chaque jour.