Les gardiens de Champ-Dollon n’en peuvent plus. Coup sur coup, il débrayent et mettent en place des actions pour montrer leur désaccord face à la réforme de la grille salariale des fonctionnaires actuellement en gestation à l’Etat. Mais aussi pour dénoncer leurs conditions de travail dans une prison surpeuplée.
Mardi 1er juillet, entre 8 heures et midi, ils annoncent une énième grève, soit une troisième action choc en moins de deux mois. A l’appel de leur syndicat, quelque 120 surveillants de Champ-Dollon débrayeront durant quatre heures devant le bâtiment de Puplinge. «Il y a trois gardiens pour s’occuper de 100 détenus pendant les repas en commun», rappelle Christian Antonietti, président des syndicats de la police (UPCP).
La dernière grève date du 8 avril dernier et, depuis cette semaine, les gardiens ont aussi décidé de renoncer à leurs tâches de pompiers volontaires en mettant sur pied une grève de l’extincteur. Les surveillants assurent cependant qu’ils interviendront avec un extincteur s’ils voient de la fumée s’échapper d’une cellule. Ils ne revêtiront toutefois pas les tenues de pompiers.