RACISME • La plupart des personnes étrangères que je connais et qui vivent à Genève sont ouvertement opposées à la venue d’autres étrangers dans notre pays et elles le font savoir. C’est particulièrement le cas aujourd’hui avec le problème des migrants. C’est à peine croyable quand on sait que parmi ces «Genevois» d’adoption, la plupart ne causent même pas correctement le français. Et je ne parle pas ici d’un petit sentiment anti-étranger, mais carrément d’une forte aversion pour tout ce qui est étranger, que ce soit des migrants, réfugiés ou autres. Enfin, tout ce qui vient d’ailleurs et qui pourrait nuire à leur petit confort personnel.
Lors des nombreuses votations sur les étrangers que l’on a connues en Suisse, et ceci depuis l’initiative Schwarzenbach déjà, ceux et celles de mes connaissances qui avaient obtenu le droit de vote ont non seulement voté contre les étrangers, mais fait campagne ouvertement contre. Ceux qui n’avaient pas le droit de vote se sont contentés de distiller dans leur cercle de connaissances la bonne parole anti-étrangers. «Moi j’y suis, tant pis pour les autres.» Il est vrai que les places sont chères chez nous, mais un peu de décence s.v.p.
Je trouve cela aberrant et pour tout dire choquant. Sans être un adepte de la porte grande ouverte à tous les malheureux du monde, je pense que notre pays doit accueillir, dans la mesure de ses capacités, la part de réfugiés qu’il pourra contenir. Dès que la guerre prendra fin dans les pays du Golfe, une bonne partie de ceux-ci retourneront chez eux pour reconstruire leur pays. Je me demande comment on peut aujourd’hui voir et subir l’immense misère de ces pays en guerre sans réagir et sans faire sa part du job.
Quant aux personnes dont je parle, elles ont sûrement la mémoire courte. N’ont-elles pas, elles aussi, parfois vécu, à une période de leur vie, semblable misère?