«Nous allons remettre un bon coup de pression sur le terrain», résume Pierre Maudet, conseiller d’Etat en charge du Département de la sécurité et de l’économie (DSE). «Notre priorité sera de mieux protéger les gens les plus fragiles et vulnérables», précise de son côté Guillaume Barazzone, conseiller administratif en charge du Département de l’environnement urbain et de la sécurité en Ville de Genève. Pour concrétiser et renforcer leur volonté de lutter de manière coordonnée contre l’insécurité dans l’espace public, les deux élus ont renouvelé, mardi 31 octobre, leur contrat local de sécurité. «Cela nous permet d’être encore plus réactifs et efficaces tout en évitant à chacun de se marcher sur les pieds», appuie Pierre Maudet.
Trafic de stupéfiants
Concrètement, Canton et Ville s’engagent à agir ensemble sur trois axes prioritaires. Le premier est la prévention contre la délinquance de rue et les incivilités. Avec un effort particulier sur la vente et la consommation de stupéfiants. «Le deal de rue se renforce depuis plusieurs mois. L’enjeu est aussi de s’adapter aux mutations de ce trafic», pointe notamment Pierre Maudet. «Il faut également mieux protéger les mineurs qui ont trop facilement accès aux dealers», prévient de son côté Guillaume Barazzone.
Deuxième axe prioritaire, la lutte contre les nuisances sonores. «Il s’agit de veiller à la tranquillité publique, de sensibiliser les gens au phénomène en discutant avec les habitants et les cafetiers-restaurateurs. Surtout dans des zones sensibles comme la rue de l’Ecole-de-Médecine, à Plainpalais, ou dans le quartier des Pâquis. Le tout sans pour autant avoir une ville morte», préconise Guillaume Barazzone, qui reconnaît avoir également dans son viseur les personnes avinées qui urinent dans la rue.
Dernier axe fort du partenariat, les infractions liées à la loi sur la circulation routière (LCR). «La police municipale participera aux opérations de prévention pilotées par la police cantonale», expliquent d’une même voix les deux magistrats. «Particulièrement dans les zones de rencontres et aux abords des écoles», clarifie Guillaume Barazzone.
Pour mémoire, le premier contrat de sécurité entre la police cantonale et la police municipale de la Ville de Genève a été signé en 2013. Le contrat 2017, entre en vigueur le 1er novembre et est renouvelable tacitement d’année en année.