Parking Clé de Rive: une vision d’avenir

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    Jean-Marc Guinchard. DR

  • Delphine Wuest. DR

OUI • Habitant de Rive depuis plus de vingt ans, je préfère opposer aux arguments dogmatiques et aux contre-vérités énoncés par les adversaires du parking Clé de Rive une vision pragmatique et d’avenir.

Le Rond-Point et les Cours-de-Rive, comme 13 rues adjacentes, comptent plus de 20 passages piétons non gardés, 10 lignes de bus et de trams et une circulation importante de véhicules. Conséquences: des bus et des trams paralysés, des piétons et des familles en danger, un carrefour laid et encombré, un endroit peu accueillant.

Un centre-ville convivial et commerçant doit bannir les voitures en surface, les empêcher de tourner en rond à la recherche vaine d’une place et les cantonner en sous-sol, afin de permettre aux piétons de se mouvoir à l’air libre et en sécurité, sans pollution.

Fruit d’une convention dûment signée par l’ancien exécutif de la Ville et un promoteur, le projet prévoit un investissement par le seul secteur privé de 65 millions pour des travaux d’une durée de trois ans et demi. Grâce au droit de superficie concédé, la Ville touchera en tout 169 millions de francs et récupérera après soixante-cinq ans l’entière propriété de l’ouvrage. Ouvrage évolutif, puisque prévu 100% électrique à terme, et incitant à la mobilité partagée.

Les aménagements envisagés, en rendant aux piétons 13 rues supplémentaires, permettront la création cohérente d’une zone piétonne incluant les Rues-Basses et les places du Molard et de la Fusterie, tous endroits où il fera bon se promener et faire ses achats.

Donc, oui au parking Clé de Rive.

Des privés sans scrupules

Delphine Wuest, conseillère municipale Ville de Genève verte, membre du comité référendaire contre le parking Clé de Rive

NON • Le promoteur promet monts et merveilles pour gagner des votes et faire passer son parking: aujourd’hui, ce sont des places quasi gratuites pour les habitants, promesse de dernière minute qu’il ne pourra pas tenir.
A l’heure de l’urgence climatique, le promoteur ne parle jamais de parking, synonyme de pollution et de morts prématurées (6000 par an en Suisse). Il ne parle jamais non plus des travaux. Rappelez-vous les trous béants du CEVA, subis des années par les commerces mais pour une mobilité plus douce et respectueuse de l’environnement. A Rive, le trou sera encore plus profond (six étages de parking) et après la crise économique que nous traversons, les seuls commerçants qui survivront seront McDonald’s et Starbucks. Est-ce vraiment la ville que nous souhaitons?
Enfin, parlons d’argent, car le parking va coûter très cher aux contribuables: 34 millions pour une mini-zone piétonne coincée entre des axes routiers densifiés! Et si le promoteur annonce des recettes pour la Ville de Genève, elle ne sera bénéficiaire que dans vingt-cinq ans (et uniquement si le parking fonctionne à plein régime), car en supprimant en surface on perd 1,25 million de francs des horodateurs chaque année. Ce parking sera une mine d’or pour le seul promoteur, dont les gains sont estimés à 640millions sur soixante-cinq ans. Arrêtons d’aider les plus riches à s’enrichir. Ne cédons pas l’espace public à une société privée cotée en bourse. Votez non le 7mars au parking privé Clé de Rive.