«J'aimerais d'emblée tordre le cou à une idée qui voudrait que l'on se frotterait les mains des difficultés de la France. Nous avons 100 km de frontière commune: quand Paris éternue, c'est Genève qui s'enrhume! C'est une réalité.»
C'est en ces termes que Pierre Maudet, conseiller d'Etat chargé du Département de la sécurité et de l'économie, a débuté son intervention, jeudi 9 juin, devant les 150 personnes présentes lors du déjeuner-débat organisé par la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) France Suisse au Mandarin Oriental.
Mobilité
Et il est vrai qu'avec 30 milliards de francs suisses d'échanges bilatéraux, «nous vivons un destin commun. L'enjeu politique est de faire comprendre cela», a poursuivi l'élu dans un discours très politique: ainsi, si la loi sur l'immigration massive est appliquée, «les Genevois souffriront autant que les frontaliers de cette funeste votation du 9 février 2014», estime-t-il.
Répondant enfin aux questions de l'assistance, Pierre Maudet s'est exprimé sur les trois enjeux de la mobilité: il s'agit de la liaison Cornavin-Eaux-Vives-Annemasse («il faut attendre 2019. Le Ceva date de 2012, nous avons mis 100 ans pour y arriver»); de l'autoroute de contournement («l'enjeu est l'accélération du bouclement autoroutier de Genève»); ainsi que la traversée du lac («comme tout Suisse, j'ai une inclinaison naturelle pour les tunnels. Là, je préfèrerais un pont! Une traversée du lac sans issues pensées sur la rive gauche, cela ne fait pas de sens…»).
Des projets qui concernent Genève mais également la région transfrontalière dans son ensemble.