Radio Lac renaîtra de ses cendres le 28 août. L’Office fédéral de la communication vient de délivrer l’indispensable concession. Fondée en 1986, la célèbre radio avait été vendue en 2007 puis «lausannoisée» deux ans plus tard sous le nom de Yes FM. En perte d’audience, elle avait finalement été rachetée début juillet par la famille d’Alexandre de Raemy, déjà propriétaire de One FM et LFM.
GHI: Y a-t-il une place pour une nouvelle radio à Genève?
Alexandre de Raemy: Oui. Radio Lac remplace Yes FM et n’est donc pas un acteur supplémentaire sur le marché. Il s’agit en fait du simple rebranding d’une marque existante. Radio Lac sera un acteur incontournable de l’info régionale, du talk et de l’opinion. Là où Yes FM proposait de la musique entrecoupée de plages info, nous ferons l’inverse avec environ quatre titres musicaux par heure contre jusqu’à une dizaine auparavant. Nous serons une radio «place du village» semi-généraliste et à l’écoute des Genevois.
– Lancer une radio comme celle-là, combien ça coûte?
– Cher mais je ne peux pas dire combien (rires)! Notre équipe comptera 16 journalistes, dont deux nouvellement engagés. Aucun collaborateur n’a été licencié dans cette opération. En visant la qualité, nous pensons trouver notre public et les annonceurs qui nous permettront de vivre puisque de telles radios commerciales ne bénéficient malheureusement pas de la redevance.
– Vous jouerez la carte de la synergie à fond entre vos trois radios. Comment cela se passera-t-il?
– Nous mutualiserons les tâches administratives via notre société Média One Group. Et puis un même journaliste couvrira un même événement de trois manières différentes pour chacune de nos trois radios, chapeauté par un responsable éditorial. A noter aussi que nous bénéficierons des sons faits à Berne ou à l’étranger par nos correspondants du pool Radios régionales romandes.
– Quelles seront vos émissions phares?
– Il y en aura deux. Chacune sera animée par deux journalistes de talent. La première de 6h à 9h s’intitulera Radio Lac Matin et se penchera sur l’info régionale. La seconde, baptisée Des hauts et débats, disséquera l’actualité du jour à travers un prisme genevois et via des invités et des polémistes.