«Je suis très heureux. Le chemin est encore long, mais la décision du Tribunal de première instance nous permet d’entamer la voie vers l’assainissement du passif et d’ouvrir la procédure d’indemnisation des créanciers», confie Roland Ray, président directeur général de Promoédition SA. L’éditeur genevois a obtenu, le 23 novembre 2015, un «sursis concordataire définitif de six mois» pour son groupe qui édite une dizaine de magazines en Suisse romande, dont Avant Première, Hors Ligne, Banque & Finance ou encore l’Année Horlogère.
Pas facile
Dans six mois, l’éditeur devra prouver que le processus d’assainissement a été engagé. «Ce ne sera pas facile, reconnaît sans ambages Roland Ray. Le groupe fait en effet face à d’importantes difficultés financières suite à une baisse du chiffre d’affaires et à la défaillance d’un très gros débiteur», explique-t-il. Selon un extrait de l’Office des poursuites, les factures en souffrance se montaient, au mois de juillet, à environ 1,1 million de francs. Selon d’autres sources, la dette serait encore plus lourde si elle prenait en compte les impayés liés aux frais d’impression et de distribution des magazines (GHI du 23.07.2015).
Licenciements
Si le sursis définitif fournit une protection contre les créanciers, il ne protège en revanche pas le personnel contre les licenciements. Ainsi, la mise en œuvre du plan d’assainissement prévoit la suppression d’environ 5 postes. «J’ai réuni le personnel pour les informer de la situation, précise Roland Ray. Je tiens à remercier l’ensemble des collaborateurs, partenaires et fournisseurs pour leur fidélité et compréhension pendant cette période pleine d’incertitudes ainsi que pour leur soutien qui contribue à se tourner vers l’avenir avec une véritable possibilité de redresser la situation», conclut l’éditeur sans préciser quels apports financiers et changements structurels, éditoriaux et créatifs, il entend apporter à l’ensemble de ses titres pour qu’ils puissent vivre une seconde et florissante jeunesse.
Pour mémoire, le groupe de l’éditeur affichait dans les années 90, un chiffre d’affaires de plus de 20 millions de francs par an.