GRÈVE • C’est génial, les grévistes des Transports publics genevois (TPG) prévoient d’en remettre une couche. Une nouvelle grève, illimitée celle-là, est prévue pour ce jeudi 4 décembre.
Vu que ce matin, j’ai à nouveau mis près de trois quarts d’heure pour rejoindre mon bureau depuis le plateau de Vessy, je ne peux que me réjouir d’une nouvelle journée où toutes les rues de Genève seront laissées libres de circulation aux automobilistes et aux deux-roues. C’est-à-dire sans transports publics, donc sans bouchons.
C’est vrai que je suis triste pour les personnes qui n’ont pas d’autres moyens de locomotion que le tram ou le bus. On ne peut que leur conseiller de faire du stop, d’organiser le covoiturage. Pour cela, adressez-vous à vos amis qui ont des véhicules, je suis sûr que tous ceux qui roulent à vide se feront un plaisir de vous emmener à bon port. N’hésitez donc pas à lever le pouce! Puis aussi, remettez-vous à marcher, juste avant la course de l’Escalade, ce sera un excellent entraînement.
Et ce n’est pas tout! Après les TPG, c’est la fonction publique qui menace à son tour de débrayer, voire plus si non entente par les députés sur leurs revendications. La police promet, quant à elle, d’emboîter le pas à la fonction publique si elle n’obtient pas, à son tour, satisfaction.
Cela nous promet bien du plaisir! Une Ville de Genève sans flics et sans trams ou bus pour nous pourrir la circulation. Ce sera un vrai bonheur. J’espère que cela ne durera pas qu’un seul jour…
Mais, plus sérieusement, je croyais qu’en Suisse, lorsqu’il y avait des problèmes entre employeurs et employés, on discutait d’abord, puis, en cas de non-accord, – ce qui arrive rarement – on envisageait la grève. Cela semble donc avoir bien changé et on dirait qu’à l’heure actuelle, on veut d’abord faire la grève, puis, après seulement, discuter.
Ce nouveau mode de fonctionnement serait-il directement importé de France voisine, voire d’Italie ou d’Espagne? On préfère ne pas y penser.
Quoi qu’il en soit, mon Dieu, gardez-nous de tout cela, nous n’avons aucune envie de connaître le chaos et les emmerdes que rencontrent nos amis français avec leurs multiples grèves et débrayages.