Le parascolaire ravit les petits

ACTIVITÉS • Aux Eaux-Vives, les élèves peuvent suivre des cours de théâtre après l’école en présence de comédiens. La Municipalité cherche à renforcer l’offre.

  • Trois fillettes participent à l’atelier théâtre. VILLE DE GENèVE, MAGALI GIRARDIN

    Trois fillettes participent à l’atelier théâtre. VILLE DE GENEVE, MAGALI GIRARDIN

Jeudi, 16h30, dans le préau de l’école des Eaux-Vives, au beau milieu du quartier lacustre. Alors que de nombreux élèves s’en vont après la fin des cours, un groupe de 12 enfants, âgés de 8 à 12 ans, semble bien décidé à rester. Après petite pause bien méritée, la petite troupe – composée de 11 filles et d’un garçon chanceux – pénètre à nouveau dans l’établissement. Encadrés par la comédienne Hélène Hudovernik, qui donne le cours, ils s’apprêtent à participer à la quatrième session d’un atelier-découverte autour du théâtre, mis en place par la Ville de Genève, dans le cadre des activités parascolaires.

«On se lève, on se met en rond et on se donne la main. Il faut que l’on puisse tous se voir», lance la comédienne pour débuter le cours. Premier exercice: effectuer un mouvement pour représenter son humeur du jour. A tour de rôle, les enfants s’exécutent, non sans quelques hésitations. «Tu es la seule personne qui sait comment tu sens aujourd’hui. Il faut exprimer tes propres sentiments», conseille Hélène Hudovernik à Cassiopée, dont la gêne s’efface rapidement. Avec un large sourire, elle effectue une petite courbette, un geste salué par l’ensemble des participants.

«Meilleure émancipation»

Après un tour, on change d’exercices. On passe d’abord au Samouraï, un jeu pensé pour travailler la cohésion de groupe, avant d’enchaîner sur un exercice de mimétisme, dans lequel il s’agit d’imiter la démarche d’un participant. Parmi les plus réussies, celle du directeur du théâtre d’Am Stram Gram, Joan Mompart, qui a décidé de prendre part à l’intégralité du cours.

Un spectacle largement salué par une autre invitée surprise: la conseillère administrative chargée de la Cohésion sociale, Christina Kitsos a fait le déplacement à l’occasion de cette dernière séance pour les enfants. «C’est un vrai succès. Favoriser l’accès à la culture et aux sports dès le plus jeune âge permet de développer la confiance en soi, d’aiguiser l’esprit critique et d’appréhender l’avenir en toute liberté, estime la magistrate. Cette offre sera-t-elle pérennisée? «Ma volonté est non seulement de poursuivre ces activités qui sont déjà disponibles dans l’ensemble des 53 écoles primaires de la ville, mais également d’amener d’autres types d’ateliers, par exemple en lien avec l’environnement ou avec l’éducation numérique.»

242’000 francs

Pour mettre en place ces cours, 242’000 francs ont été votés par le Conseil municipal. Une offre qui fait écho au manque de personnel d’encadrement pour le parascolaire, pointé par la presse fin 2022 (lire encadré). En attendant un étoffement des possibilités, 47 activités différentes sont d’ores et déjà proposées à plus de 3000 élèves dans les différents établissements de la ville.

A mille lieues de ces considérations politiques, on informe les enfants que le cours touche à sa fin. «Oh non! On en voulait plus», s’exclame en chœur le groupe, déçu de voir que l’heure a tourné si rapidement. Parmi les petites têtes blondes, Héléa, 12 ans et élève de 8p se confie. «Ici on peut faire ce qu’on veut! Mais aussi être quelqu’un d’autre comme un astronaute ou un ver de terre. J’adore!». Même son de cloche pour Raphaël, 9 ans: «On rigole et on fait beaucoup de jeux. Mais on travaille aussi en groupe et je trouve ça vraiment très cool. Ça change de l’école normale!»

Pas des cours classiques

Un objectif justement suivi par Hélène Hudovernik, qui remercie les enfants pour leur implication à la fin du cours. «C’était un très bon groupe. Parfois, ils peuvent se montrer un peu fatigués après une longue journée à apprendre. Mais là, ils étaient sérieux et preneurs de conseils», se réjouit la comédienne. Elle insiste sur le caractère spécifique de ce moment. Selon elle, même si elle a lieu dans les murs de l’école, cette initiation doit se distinguer des heures en classe. «Je cherche à mettre en avant le collectif. Ici, on n’oublie les phrases du type «Il ne faut pas copier sur ton voisin». L’objectif est de leur permettre de développer leur caractère mais aussi d’apprendre à jouer pour un public», détaille l’enseignante.

«4200 places libres dans 110 parkings»

TR • Interrogé sur les inquiétudes du TCS, le Département des infrastructures se veut rassurant. «Seule une petite proportion de parkings publics est régulièrement pleine. Selon nos statistiques d’occupation, près de 2500 places dans 19 parkings publics sont habituellement disponibles. Si l’on rajoute les disponibilités dans les ouvrages privés de l’Etat et de la Gérance immobilière municipale, ce chiffre s’élève à plus de 4200 places dans 110 parkings», informe Karen Troll, chargée de communication.

Le Canton, qui reconnaît que des places de stationnement vont bien être supprimées au gré des projets, rappelle que ces changements sont strictement régis par la Loi d’application de la législation fédérale sur la circulation routière et son règlement (RaLCR). «Le principe de compensation prévoit que toute place de stationnement supprimée en surface dans le périmètre de la compensation doit être compensée, sauf dérogation, explique Karen Troll. A l’inverse, tout nouveau projet de parking en ouvrage doit supprimer un nombre équivalent de places sur voirie. L’offre de référence (22'289 places) doit être maintenue par ce principe. Cela a permis de réaliser des projets de transports collectifs, d’aménagements cyclables, d’espaces publics etc.»