SALON • C’est le rendez-vous par excellence des aficionados du tattoo. La Convention internationale de tatouage de Genève, 24e du nom, fait son grand retour à la salle communale du Lignon après deux ans d’absence consécutive à la pandémie. Pas moins de 60 experts issus de toute l’Europe seront présents pour ces retrouvailles. Il s’agit de professionnels soigneusement sélectionnés pour leur habileté et leur créativité. La nouvelle vague suisse, parmi laquelle des talents genevois, est également de la partie.
Culture Maori à l’honneur
Côté animations, les participants pourront assister à des concerts de rock et découvrir les nombreux stands autour du tatouage. Pour le jeune public, un espace dédié est prévu en plein air. Cette année, c’est la culture Maori qui est à l’honneur, avec de nombreux shows au programme. Et, durant tout le week-end, des concours de tattoos récompenseront les plus belles réalisations.
Comment s’explique l’engouement autour de ces ornements cutanés? Par un lent glissement sociétal. C’est en tous les cas, ce que relèvent les observateurs genevois et internationaux. Le tatouage a longtemps été l’apanage des clans, gangs et autres groupes sociaux de mauvaises vies.
Il y a 25 ans, quand la Convention a été créée, les personnes portant des tatouages et les tatoueurs n’étaient pas légion. Mais progressivement, le tattoo s’est hissé au rang de véritable art et s’est affranchi d’une image chahutée. Il a pourtant existé dans toutes les régions du monde et à toutes les époques. L’étymologie du terme provient de Polynésie où le «tatau» s’inscrit dans une pratique ancestrale.
En Europe, le tatouage s’est démocratisé ces vingt dernières années. On estime d’ailleurs qu’un tiers de la population en arbore un ou plusieurs. L’expression corporelle concerne autant les femmes que les hommes et ne connaît pas de clivage générationnel ou social.
Quels sont les motifs à la mode en 2022? Le style Maori figure en tête de liste. Les fleurs restent le choix privilégié des femmes. Les animaux, les représentations de personnalités et les mangas japonais occupent toujours une bonne place.
Convention internationale de tatouage, du 25 au 27 mars, salle communale du Lignon, www.tattoo-geneve.ch