TERROIR • Pour de nombreux vignerons, les vendanges viennent de se terminer. Quelques raisins tardifs devraient encore être récoltés en cette fin de semaine. Pour quel résultat? Sans aucun doute un bon millésime.
Et pourtant, on a eu chaud, très chaud cet été au sens propre comme au figuré. Ces chaleurs caniculaires et l’absence de pluies auraient pu mettre à mal les vignes genevoises. Comme l’explique Guy Ramu, membre du comité de l’Association genevoise des vignerons-encaveurs indépendants: «Avec la sécheresse, le raisin peut s’enferrer. Autrement dit, la peau autour des grains durcit et le fruit ne mûrit pas. Heureusement, les vignes genevoises bénéficient pour la plupart d’un enracinement très profond, parfois jusqu’à huit mètres, ce qui permet au pied de vigne d’être alimenté en eau.» Résultat: sur le plan quantitatif, la récolte 2022, est satisfaisante ou plutôt raisonnable, tempère Guy Ramu.
L’année se hissera-t-elle parmi les bons crus? «Le moût est très concentré. Ce qui présage d’un bon millésime. Mais, il faudra attendre décembre, soit une fois la vinification faite, pour l’affirmer.»
Emilienne Hutin parle, elle aussi, d’un rendement convenable. La viticultrice de Dardagny explique que l’ensoleillement a permis cette année de commencer les vendanges 10 à 15 jours plus tôt (lire notre édition du 8 septembre). «La première partie de la récolte a pu se faire dans des conditions idéales. Les pluies qui se sont ensuite invitées n’ont heureusement pas eu d’incidence sur les raisins. Il n’y a pas de baies altérées. Assurément, assure la spécialiste, l’abondance de fruits bien juteux, promet un breuvage qui devrait enchanter les papilles.»