Ça fait bim, bam, boum! Voilà qui pourrait être un bon slogan pour la Biennale de l’Image en Mouvement (BIM). Cet événement dédié à la vidéo se tient jusqu’au 20 février 2022 au Centre d’art contemporain Genève. «C’est une biennale historique à Genève, précise Marie Debat, coordinatrice du centre. Fondée en 1985, la BIM a formé toute une génération d’intellectuels, de critiques d’art et de vidéastes. A l’époque, les gens venaient tout spécialement à Genève pour voir ces premières œuvres vidéo.»
Des œuvres inédites
Aujourd’hui, l’image en mouvement est partout sur nos écrans. Résultat, le rôle de la biennale a changé. Objectif affiché: «Faire un point sur les créations artistiques dans le champ de l’image en mouvement». L’originalité de l’événement tient dans le fait que toutes les œuvres sont inédites.
Pour cette nouvelle édition, le directeur du Centre, Andrea Bellini s’est adjoint les services du collectif new-yorkais DIS, «qui symbolise l’art vidéo post internet», résume Marie Debat.
«L’exposition se présente un peu comme un hôtel, commente-t-elle. En entrant dans chaque chambre, le visiteur pénètre dans l’univers d’un artiste». Parmi eux, on peut citer Will Benedict et Steffen Jørgensen qui, avec leur œuvre intitulée Restaurant, s’interrogent sur le thème de l’alimentation.
Dans le cadre du projet Mire, Riccardo Benassi expose à la gare de Champel. Tandis que le travail de l’artiste genevoise, Giulia Essyad, est à découvrir à la station de Chêne-Bourg. «Il y est question d’une société futuriste matriarcale au sein de laquelle les hommes ont disparu», souligne Marie Debat. La vidéaste met en œuvre de nombreuses techniques, telles que la 3D, le stop-motion et l’animation d’images photographiques. Un véritable «compost d’images», selon ses propres mots.