Mieux prendre en charge les violences domestiques

  • La députée verte a déposé sa motion dans la foulée de la grève féministe du 14 juin. TR

GRAND CONSEIL • Mercredi 14 juin, lors de la grève féministe, les manifestantes demandent des mesures concrètes pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. La députée verte Dilara Bayrak leur emboîte le pas en déposant ce jour-là une motion au Grand Conseil. Elle réclame une amélioration de la «prévention et de la prise en charge des cas de violences domestiques et des féminicides».

Rappelant en préambule que, malheureusement, «le nombre de féminicides en Suisse est resté stable au cours des 25 dernières années et qu’en 2021, la Suisse dénombrait un féminicide toutes les deux semaines», la députée demande qu’un rapport soit établi. Objectif: «consulter les acteurs du réseau afin d’évaluer les moyens attribués et ceux nécessaires afin de combler les lacunes.» A terme, il s’agit d’élaborer un plan d’action, incluant un échéancier pour transformer «les bonnes intentions en actions».

Concernant l’entourage des victimes, elle souhaite «une meilleure protection et un encadrement adéquat des proches tout particulièrement lorsqu’il s’agit d’enfants mineurs». D’autant plus si l’auteur des violences ou du crime est l’autre parent.

Dilara Bayrak insiste aussi sur la nécessité d’assurer un suivi des auteurs desdites violences «tant au niveau psychologique que policier pour éviter l’escalade des violences ou les récidives». Enfin, elle propose également la création d’une brigade policière spécialisée pour la prise en charge des cas de violences domestiques.

Elle demande enfin que le Conseil d’Etat échange avec le Pouvoir judiciaire, «afin d’évaluer l’opportunité de désigner un ou une procureur(e) dédié(e) aux violences conjugales et aux féminicides» et de former les juges aux spécificités de ces cas.