VILLE DE GENÈVE • Décidément, ça ne passe pas! En Ville de Genève, la droite est vent debout contre la municipalisation des crèches. Elle poursuit son combat contre la réforme de la gouvernance de la petite enfance lancée par la conseillère administrative chargée de la Cohésion sociale et de la Solidarité, la socialiste Christina Kitsos. Et prépare le lancement d'un référendum. «Il s'agit d'attaquer les lignes du budget de 2023 consacrées à la municipalisation», résume Alain Miserez, président du Centre, Ville de Genève. Lesdites lignes permettent que le personnel de ces crèches change de statut et devienne fonctionnaire. Une municipalisation prévue par étapes sur les années à venir. Aux yeux du PS, «celle-ci permettra de faire de l’éducation préscolaire une véritable politique publique. Et de revaloriser les salaires de postes occupés à 90% par des femmes».
Pas de quoi convaincre la droite. Lors des débats budgétaires, l'UDC, le MCG, le PLR et le Centre avaient déjà tenté de faire barrage. En vain. Ils semblent décidés à repartir au combat via un référendum. «Les crèches reposaient sur un système associatif. La municipalisation va éloigner les parents et créer, à terme, près de 1500 postes de fonctionnaires. Ce n'est pas la bonne solution», déplore Alain Miserez.
Même son de cloche du côté de Kevin Schmid, président du PLR Ville de Genève: «La municipalisation pure et simple n’est pas la voie à suivre pour augmenter le nombre de places à disposition.» Et d'ajouter: «Une fondation de droit public serait le choix adéquat pour garantir une qualité de prise en charge et plus de flexibilité au service des Genevois.»
Si les comités du PLR et du Centre se sont prononcés en faveur du lancement d'un référendum, reste aux assemblées générales à valider cette option. Celles-ci se prononceront durant la semaine du 9 janvier. Le délai référendaire court, lui, jusqu'au 13 février.