Naissances à gogo au Bioparc

ANIMAUX • Dans le parc de Bellevue, plusieurs bébés ont vu le jour durant le printemps. Les deux bébés lémuriens, l’espèce ambassadrice du lieu, sont à baptiser. A vos idées!

  • Les lémuriens du Bioparc ont vu leur famille s'agrandir ce printemps. MP

  • Les lémuriens du Bioparc ont vu leur famille s‘agrandir ce printemps.  Sur la photo de gauche: une wallaby et son petit. MP/ANDREW MYERS-WILD SPECIAL

    Les lémuriens du Bioparc ont vu leur famille s‘agrandir ce printemps. Sur la photo de gauche: une wallaby et son petit. MP/ANDREW MYERS-WILD SPECIAL

  • Une maman tamarin pinché porte  ses  jumeaux  sur son dos.  ANDREW MYERS-WILD SPECIAL

    Une maman tamarin pinché porte ses jumeaux sur son dos. ANDREW MYERS-WILD SPECIAL

  • Le bébé muntjac, un cervidé originaire d’Asie. ANDREW MYERS-WILD SPECIAL

    Le bébé muntjac, un cervidé originaire d’Asie. ANDREW MYERS-WILD SPECIAL

  • Une maman wallaby et son petit. ANDREW MYERS-WILD SPECIAL

  • Que peut bien susurrer ce petit wallaby à l'oreille de sa maman? ANDREW MYERS-WILD SPECIAL

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De minuscules oreilles et des pattes, c’est tout ce que l’on verra du bébé wallaby, planqué bien confortablement dans la poche de sa mère. Ce marsupial fait partie des nombreux bébés qui ont vu le jour ces dernières semaines au Bioparc Genève. Dans l’ex-parc Challandes, situé à Bellevue, le carnet rose s’est bien rempli. Le bébé muntjac, un cervidé d’Asie, est, lui aussi, bien caché, sous un tas de bois.

Les lémuriens, l’animal ambassadeur du Bioparc, ont aussi vu la famille s’agrandir. Le vétérinaire et directeur du centre, Tobias Blaha fait les présentations: «Celui-ci, c’est le bébé de Robin, la cheffe du groupe, les lémuriens étant une société matriarcale. Il s’agit d’une femelle. Elle est née le 19 mars.» L’autre rejeton est plus jeune encore. Hermione lui a donné naissance le 29 avril. «C’est un mâle», précise-t-il. Ni l’une, ni l’autre n’ont encore de nom. D’où l’idée de vous proposer, chers lecteurs, de participer! «Comme ils sont nés en 2022, il faut que les prénoms commencent par un E», poursuit le directeur. Les gagnants se verront proposer une rencontre avec le lémurien qu’ils auront baptisé, les yeux dans les yeux, en immersion dans l’enclos.

Revenons à nos moutons. Ou plutôt aux chèvres. Les retraitées du cirque Knie, qui ont récemment donné la vie à trois cabris, paissent en effet non loin de là. «90% des quelque 250 animaux (de plus de 80 espèces) accueillis ici sont abandonnés ou confisqués», explique Tobias Blaha. A l’image de Billy, qui a récemment fait la Une des médias. Ce suricate, âgé de deux ans, vivait chez un particulier.

«Les gens prennent des animaux sauvages chez eux mais ne se rendent pas compte de la difficulté de s’en occuper», insiste Christina Meissner, vice-présidente de la fondation du Bioparc. «On récupère par exemple des perroquets. C’est très beau un ara mais ça ronge tout, ça fait du bruit et c’est un animal

très caractériel qui vit 60 à 100 ans! On en récupère beaucoup.» Sans compter les 178 oiseaux exotiques confisqués à Jean Koelle, le «collectionneur╦» de Loëx (Bernex) et confiés au Bioparc. Les suricates et les aras ne sont pas les seuls concernés. Ainsi, les deux lynx Max et Moritz, le père et le fils, ont été récupérés chez un particulier à Zurich en mars 2021.

«Une ambassade du monde sauvage»

En plus de sa mission de refuge et sous l’impulsion de la nouvelle équipe, le Bioparc a aussi développé la zoothérapie ainsi que la recherche scientifique. Enfin et surtout, l’endroit participe à son échelle à la protection des animaux menacés. Comment? Là encore, grâce aux bébés! «L’objectif de la reproduction en parc animalier est de préserver les espèces en voie d’extinction, explique Mia Corliss, éducatrice au Bioparc, en passant devant l’enclos des tamarins pinchés, d’adorables petits singes. «Et cette fois, on a eu de la chance! Regardez, ce sont des jumeaux que la mère porte sur son dos», lance-t-elle. Dans le même but, une femelle fossa, le plus grand carnivore terrestre de Madagascar, est attendue prochainement pour rejoindre le mâle.

L’oiseau helvétique au physique si particulier, l’ibis chauve fait aussi l’objet d’un programme de reproduction avant une potentielle réintroduction dans la nature. «Notre grand but est de créer une ambassade du monde sauvage ici à Genève», résume Tobias Blaha. Un vaste projet qui nécessite de trouver un nouveau site (lire encadré). Et ce, afin que les bébés lémuriens et tous leurs compagnons à plumes et à poils ne soient plus à l’étroit. Baptisez les deux bébés lémuriens (un mâle et une femelle dont le prénom doit commencer par un E). Envoyez vos idées à concours@ghi.ch

En quête d’un nouveau site

MP • «Reconnu d’utilité publique, le Bioparc Genève est aujourd’hui à l’étroit, ses infrastructures sont vétustes et ne peuvent plus être améliorées», peut-on lire dans le flyer de présentation. Un besoin de place d’autant plus criant que le projet en faveur de la biodiversité et de la protection de la faune sauvage est ambitieux. En octobre 2021, le Bioparc proposait, dans les colonnes de la Tribune de Genève, d’investir le château de Penthes.

Ce coup de pied dans la fourmilière a fait bouger les choses. Une étude a été lancée dans la foulée pour trouver un nouveau site. Si le domaine de Penthes a été abandonné, des pistes sérieuses sont envisagées. «On n’aura pas la Rolls mais une Tesla, ce sera très bien!», lance Christina Meissner, la vice-présidente de la fondation du Bioparc, quelques jours avant sa rencontre à ce sujet avec le conseiller d’Etat chargé du Territoire, Antonio Hodgers. Ce dernier se déclare d’ores et déjà être «déterminé à trouver un site pérenne pour le Bioparc, maillon essentiel pour favoriser la biodiversité dans notre canton».