La police de la Pallanterie à Collonge-Bellerive est aux soins intensifs depuis plus de six mois. Ce poste de police, qui couvre une douzaine de communes de la Rive gauche Arve-Lac jusqu’aux frontières, est en effet partiellement fermé, faute de personnel administratif. «Le poste est censé être ouvert au public de 16h à 18h, or, ce n’est pas toujours le cas depuis l’été 2014», s’inquiète Joseph Meyer, maire de Jussy.
Inquiétude
Alarmée, la douzaine de maires concernés, allant de Choulex, Corsier, Hermance, Gy ou encore Presinge, se sont concertés et s’en sont inquiétés par écrit, fin janvier, auprès du Département de la Sécurité: «Nos communes n’affichent pas de hausse de criminalité, détaille Marcel Goehring, conseiller administratif à Collonge-Bellerive. Mais les communes de la Rive Arve-Lac estiment primordiale la présence policière dans un poste si important.»
Manque de personnel
De son côté, la police genevoise assure que depuis mi-janvier, elle fait tout son possible pour maintenir l’horaire d’urgence pour les citoyens. Mais alors, quelles sont les raisons qui obligent la plupart du temps une fermeture partielle? «Nous avons bénéficié, durant une année, d’un chômeur placé par la Confédération, détaille Thierry Drocco, commandant ad interim à la gendarmerie. Malheureusement, le programme s’est interrompu et le contrat de l’employé n’a pas été renouvelé durant l’année 2014. Du coup, il n’y avait plus de personnel administratif à l’accueil, et les gendarmes de la Pallanterie étaient souvent obligés de fermer le poste aux heures imparties aux citoyens afin de pouvoir faire leurs patrouilles préventives… »
Recrutement difficile
Le commandant se veut toutefois rassurant: «Depuis mi-janvier, tout le nécessaire est fait pour que le poste reste ouvert au public.»
La police attend avec impatience l’engagement d’un Agent de sécurité publique pour combler la place manquante, les horaires tardifs pouvant être un frein pour les personnes qui occupent généralement ce genre de poste.