Tempête à La Chaux-de-Fonds: les pompiers genevois ont prêté main forte

INTEMPERIES • Solidarité oblige, quelques heures après l’orage qui s’est abattu sur les Montagnes neuchâteloises, entraînant un décès et faisant une quarantaine de blessés, les hommes du Service d’incendie et de secours (SIS) de Genève se sont mobilisés.

  • Les habitants ne sont pas prêts d’oublier l’orage qui s’est abattu  le lundi 24 juillet sur la cité neuchâteloise. SR

    Les habitants ne sont pas prêts d’oublier l’orage qui s’est abattu le lundi 24 juillet sur la cité neuchâteloise. SR

«Le colonel Nicolas Schumacher, commandant du Service, a aussitôt pris contact avec son homologue neuchâtelois pour évaluer les besoins», explique Frédéric Jaques, lieutenant-colonel, commandant adjoint du SIS Genève. Au lendemain de la catastrophe, une équipe et une auto échelle (véhicule doté d’une grande échelle escamotable) étaient dépêchées sur les lieux. «En parfaite coordination avec le commandant chaux-de-fonnier, les soldats du feu étaient à pied d’œuvre de 7 h du matin à 21 h. Trois équipes se sont ainsi succédé jusqu’au mercredi soir.»

Sécuriser les cheminées

Face à l’ampleur du sinistre, jeudi matin une nouvelle équipe de pompiers et des experts genevois ont pris la route en direction de la cité horlogère à bord d’une autogrue de 60 tonnes, et sous escorte de la police neuchâteloises. «Il s’est alors agi de sécuriser les cheminées des immeubles menaçant de choir sur la chaussée», reprend Frédéric Jaques. Pour cette opération, les sauveteurs étaient accompagnés par des spécialistes du Groupe de recherche et d’intervention en milieu périlleux (GRIMP). Les hommes du SIS seront ainsi restés près d’une semaine sur les lieux du sinistre. Les cantons de Fribourg, Berne et Vaud ont également pris part aux opérations. Aux premières heures de la catastrophe, ce sont près de 450 spécialistes, toutes catégories confondues, qui sont intervenus.

Plus de 90 millions de dégâts

La tâche qui attend les différents intervenants, pompiers professionnels ou volontaires, experts, ingénieurs, ouvriers du bâtiment, voirie, sécurité publique, notamment, est toutefois loin d’être achevée. Comme l’explique le lieutenant-colonel, commandant du SIS des Montagnes neuchâteloises, Grégory Duc: «Ce sont 4 à 5000 bâtiments qui ont été touchés à la Chaux-de-Fonds et ses alentours. Nous n’avons pas encore pu sécuriser l’ensemble de ces habitations. Et certaines mesures préventives, comme la fermeture de routes, n’ont pas été levées». Il faudra plusieurs jours avant que la ville des Montagnes neuchâteloises n’ait totalement pansé ses plaies.