25’000 spectateurs se sont marrés à La Revue en 2016

BILAN • Malgré une baisse de la fréquentation, le show satirique a atteint ses objectifs l’an dernier. Explications de son metteur en scène Antony Mettler.

  • Une standing ovation au Casino-Théâtre lors de la dernière édition en 2016. DR

    Une standing ovation au Casino-Théâtre lors de la dernière édition en 2016. DR

Les auteurs de La Revue se foutent de tout sauf de la fidélité de leur public. A en croire les chiffres, ce dernier a goûté l’humour caustique de l’édition 2016 au Casino-Théâtre. «Depuis que nous avons repris La Revue, en 2015, l’objectif visé est de dépasser les 22’000 spectateurs payants à chaque édition. Cela a été le cas en 2016 avec 25’025 spectateurs», se félicite Antony Mettler, metteur en scène du grand show satirique genevois de l’an dernier.

Baisse sensible

Une fréquentation en ligne avec les attentes mais sensiblement en baisse par rapport à 2015 (33’933 spectateurs). Pas de quoi faire la fête, non? «Le nombre de spectateurs est certes légèrement inférieur, mais c’est logique. De nombreuses autres salles de spectacles ont été touchées par un recul parfois très net», relativise Antony Mettler. Qui poursuit: «Le climat un peu anxiogène causé par les différents attentats dans des lieux festifs a refroidi certains spectateurs. Un climat économique plus tendu a aussi eu un impact non négligeable.» Et que dire de l’alternance des metteurs en scène? A-t-elle également joué un rôle dissuasif? «Il s’agissait en effet d’une deuxième édition pour l’équipe composée par Pierre Naftule, Laurent Nicolet et moi-même. La première, mise en scène par Pierre Naftule en 2015, a sans doute bénéficié d’un effet de curiosité qui a boosté la fréquentation. Reste que l’alternance des directeurs artistiques est nécessaire pour diversifier et pimenter un peu les revues. Il faut éviter la routine. Et cela même si les ingrédients fondamentaux restent les mêmes: stand-up, sketches grinçants sur la vie politique genevoise et l’actualité», résume Antony Mettler.

Joyeusement

Autre source de satisfaction pour l’équipe organisatrice, un budget à l’équilibre. «Oui. Une bonne fréquentation signifie que le budget de création, environ 2 millions en 2016, et les risques pris sont couverts. En conclusion, le bilan 2016 est heureux et positif. Et nous permet de préparer, joyeusement, une 3e édition pour cet automne. La mise en scène sera signée Pierre Naftule», précise encore Antony Mettler, ravi de faire découvrir aux Genevois, pour la troisième fois consécutive, un nouveau spectacle servi par des comédiens aimés du public et des danseuses de rêve.